Quand Pierre Moscovici se faisait « offrir » des costumes de luxe

Pierre Moscovici, que Macron va promouvoir à la tête de la Cour des Comptes en remplacement de Didier Migaud, et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette annonce en a choqué plus d’un, tant son incompétence n’a été qu’éclatante au ministère de l’économie entre 2012 et 2014, où il était, chacun s’en souvient, chargé, avec le succès que l’on connait, d’inverser la courbe du chômage.


Le roi des mensonges

On a tout à craindre de l’art de la dissimulation de Moscovici. La Tribune rappelait il y a 6 ans que l’homme de Hollande et disciple de DSK est un:

« Spécialiste de l’oubli des promesses électorales, mais aussi parce que, en tant que membre de l’Eurogroupe de 2012 à 2014, il a contribué à l’enterrement de première classe du fameux «pacte de croissance» lancé par François Hollande en juillet 2012″ (La Tribune, 07/2014)

Le Financial Times avait, de son côté, évalué en novembre 2012 Moscovici comme l’un des pires Ministres des finances d’Europe.

On passera aussi sur le témoignage de Moscovici dans l’affaire Jérôme Cahuzac où il affirmait, sous serment devant la commission d’enquête: « Je n’ai jamais été complice et les services fiscaux ont été exemplaires » (BFMTV, 16/07/2013). Lui qui admet avoir réuni François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Jérôme Cahuzac pour demander une enquête en Suisse dès le 16 janvier.


L’affaire des costumes

Mais ce que les français ne savent pas forcément, et pourtant cela est paru dans le Canard Enchaîné en pleine affaire Fillon, c’est que l’homme a connu la même histoire que le candidat malheureux des Républicains avec un généreux ami qui lui paye des costumes de luxe sur mesure chez le même tailleur parisien, Arnys.
La seule différence est que la Justice n’a jamais enquêté le moins du monde sur un éventuel trafic d’influence de la part de Laurent Max, négociant en vins qui est devenu «fournisseur de l’Elysée, de Matignon et du Quai d’Orsay» après les fameux dons de costumes. Et pour cause, les faits sont antérieurs à la Loi de 2012 sous le mandat de François Hollande qui oblige les parlementaires à déclarer de tels dons.

Le  commissaire européen aux Affaires économiques et financières, depuis 2014, se défend à l’époque auprès de la Presse avec les mêmes arguments que François Fillon:

«C’est un vrai cadeau, effectué dans un cadre strictement privé, par un vrai ami, que je connais depuis plus de quarante-cinq ans et dont j’ai été le témoin de mariage, Il m’a offert des cadeaux comme je lui en ai offert, par amitié, et cela n’a rien à voir ni de près ni de loin avec mon engagement et mes fonctions parlementaires ou ministérielles. » (Pierre Moscovici, cité par Le Monde)


Se recaser à tout prix

La nomination du socialiste qui a passé la tête au congrès du Modem a interloqué l’entourage du Président, qui se plait à lui rappeler ses saillies verbales contre le Président Macron qu’il qualifiait de « populiste mainstream » (Le Monde, août 2019). Entre-temps, sans poste fixe, il avait posée sa candidature depuis novembre…


Pour Yves de Kedrel, face cette nomination, Emmenuel Macron s’est acheté la paix du côté des déficits (vidéo ci-dessous) :

Désormais, Moscovici aborde son nouveau rôle avec « humilité », et même avec une touche d’humour parfaitement de circonstance en parlant de « finances publiques qui se sont dégradées, si j’ose dire, pour la bonne cause«  (1er juin 2020, Bien public). Le ton est donné. Après avoir effectué sa vie politique au sein des socialistes, comme député (en 2007 et 2012), conseiller municipal, général, régional puis président de l’agglomération Montbéliard, il devrait prendre sa retraite à 70 ans, en 2027.

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