(Vidéo) Macron, le premier des racialistes?

Emmanuel Macron, est-il le mieux placé pour condamner le racialisme qui fracture notre société française depuis qu’il est en responsabilité ? On sait que


Les mâles blancs

Depuis l’Elysée, le 22 mai 2018, le Président de la République ironisait sur les « deux mâles blancs » (Jean-Louis Borloo et lui-même) qui s’échangeaient un rapport sur la banlieue (Ouest France, 22/05/2018).

Pour Ivan Rioufol, le fait que Macron ait nommé un humoriste favorable aux thèses des Frères Musulmans (selon François Pupponi, le maire socialiste de Sarcelles) en la personne de Yassine Bellatar et qui déclarait: « Nous ne sommes pas dans un projet d’assimilation » – et mis en examen pour menaces de mort depuis – est déjà une faute lourde, mais cette formule l’est encore davantage:

« En fait, le chef de l’Etat prend le risque d’accentuer la dérive séparatiste, plutôt que de tenter de la résorber ». (Ivan Rioufol, Blog personnel, 23/05/2018)

Mais le dossier Macron est bien plus grave et bien plus ancien que cette simple déclaration. Force est de constater que celui qui écrivait dans son livre-programme Révolution «Chacun d’entre nous est le fruit de son histoire» (avec un h minuscule) a donné pas mal de fruits pourris.


La repentance – répétée – en Algérie

En pleine campagne présidentielle, celui qui n’était alors que le challenger de François Fillon déclarait lors d’une interview à Alger que la Guerre d’Algérie était un « crime contre l’humanité », sans même mentionner les exactions du FLN (Vidéo de France TV, 14/02/2017). Une expression qu’il « ne regrettait pas » le 25 janvier 2020 dans les colonnes du Figaro, même s’il se garde bien de la « réemployer ».

Le 25 janvier 2020 justement, dans l’avion qui le ramène d’Israël, Emmanuel Macron enfonçait le clou avec la vigueur d’un marteau-piqueur, en mettant sur un même plan le Guerre d’Algérie et l’extermination de 6 millions de juifs:

“Je suis très lucide sur les défis que j’ai devant moi d’un point de vue mémoriel, et qui sont politiques. La guerre d’Algérie est sans doute le plus dramatique. Je le sais depuis ma campagne. Il est là, et je pense qu’il a à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995”.

Devant le tollé qu’a suscité ses propos, notamment à droite à à l’extrême droite, le Président a dû corriger totalement ses propos, les prenant même à contre-pied (Huffington Post, 25/01/2020). Ainsi, le 9 mars 2017, dans une émission de France Culture La Fabrique de l’Histoire, il disait :

« Quand je tiens ce discours, je ne dis à aucun moment que toutes celles et ceux qui ont eu à voir avec la colonisation sont des criminels contre l’humanité. C’est cette espèce d’écrasement d’une notion sur tout ce qui a touché à la colonisation qui est une immense erreur. Mais je dis que des faits qui ont été commis dans ce cadre relèvent de cette notion aujourd’hui. »


Enfin, on sait qu’Emmanuel Macron a un certain goût de la provocation historique (Libération). En novembre 2018, lors d’un déplacement mémoriel dans l’Est de la France pour le centenaire de la Grande Guerre, il a rappelé que Philippe Pétain avait été un « grand soldat« . Une position qui n’a pas été du goût de tout le monde, y compris du Crif.


Voir aussi : la charge de Michel Onfray contre l’inculture historique d’Emmanuel Macron

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