Définir le Gaullisme à ses origines

Texte d’Andrée Lespagnol – Le Gaullisme n’est pas une doctrine. C’est un fait historique qui trouve ses racines dans la défaite militaire de la France face à l’Allemagne nazie et l’appel du 18 juin 1940.

Ce n’est pas non plus, ni une religion, ni une idéologie. C’est une conception réfléchie et pragmatique de l’action reposant sur des réalités historiques, culturelles, démographiques, géographiques, sur des valeurs philosophiques, sur une prise en compte des circonstances et des réalités.

Le Gaullisme se veut une troisième voie politique entre le capitalisme et le marxisme, et se situe en dehors des clivages droite/gauche.  La France doit en permanence être unifiée par un Chef, un Etat ou un projet et articulée par des institutions politiques, économiques et sociales adéquates pour éviter les luttes internes.

Sur le plan politique, voici les principales caractéristiques du Gaullisme traditionnel :

  • Indépendance de la France : refus de sa vassalisation aux organismes tels que : O.N.U. – OTAN , à des superpuissances : U.S.A. – CHINE, à des puissances économiques et financières.
  • Cette indépendance doit être défendue dans les domaines politiques, économiques, culturels, diplomatiques et militaires.
  • Respect à travers le monde des nations, entités culturelles façonnées par l’Histoire et rempart des peuples contre les impérialismes.
  • Un pouvoir exécutif fort et stable (rôle primordial du Président).
  • Lien direct entre le chef et le peuple passant au-dessus des corps intermédiaires (recours fréquents au référendum).
  • Rejet du gouvernement des juges : « En France, la « seule » cour suprême, c’est le peuple. »
  • Rassemblement de tous les français au-delà du clivage gauche/droite, source de la division donc du déclin.
  • Refus du libéralisme économique classique au profit d’une économie orientée par l’Etat en vue d’un développement volontariste (planification, aménagement du territoire, grands projets publics).
  • Double refus des capitalismes (exploitation d’une classe par l’autre) et des socialismes révolutionnaires (lutte des classes) au profit d’une « 3ème voie » sociale (protection sociale avancée, participation aux bénéfices, décisions propriété de l’entreprise).
  • Pragmatisme et refus des carcans idéologiques pour atteindre les objectifs fixés = indépendance et rayonnement de la France dans le monde.
  • Un certain conservatisme social.
  • Reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
  • Respect de l’autorité et de l’Etat.

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