jean cabannes tetiere

Un véritable prédateur sexuel dans les plus hautes sphères de la Justice?

Jean Cabannes, 65 ans, membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a été mis en examen pour agressions sexuelles dans le métro parisien, et dans la rue, toujours dans le même quartier.

4 de ses présumées victimes de ce véritable prédateur sexuel ont été identifiées, mais il y en a peut-être plus. Les premiers faits remontent à janvier 2018, du côté de la station Châtelet, quand un homme plote les seins et embrasse par surprise une jeune femme. En mars et avril 2019, c’est dans le métro, ligne 7, que le haut fonctionnaire aurait, par deux fois, glissé sa main sur les sexes de deux femmes en s’asseyant à côté d’elles. Enfin, le 5 février 2020, une femme de 19 ans a subi le même sort, cette fois-ci debout à touche-touche. Se tournant vers son agresseur, la jeune femme le voit se lécher les lèvres. Cette femme aurait formellement reconnu Jean Cabannes. L’enquête de vidéo-surveillance démontre qu’à chaque fois son acte ignoble accompli, l’homme change de rame à la recherche d’une nouvelle victime.


Une démission acceptée

Les policiers finissent par interpeller un homme correspondant au profil « très chic », qui tremble des mains, le 18 mai 2020. La géolocalisation de son téléphone a levé les dernier doutes, même si son avocat nie les faits :

« [Mon client] estime qu’il paye le fait d’être un personnage connu, car l’institution judiciaire ne veut pas apparaître comme clémente à son égard »

 Me Olivier Baratelli, avocat de Jean Cabannes

Cet homme marié, officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du Mérite, a un père homonyme qui a servi l’Etat et la Résistance avant de disparaitre cet été. Lui, a un CV nettement moins impressionnant: directeur de cabinet du président du Sénat, il officiait au moment des faits présumés au sein du CSM pour nommer et juger les magistrats.

Cabannes, au terme de sa garde à vue initiale, a évité de partir en « cabane », a fini par remettre sa démission au CSM qui l’a acceptée, le 12 juin 2020. Néanmoins, la photo du « prédateur » était encore au trombinoscope du site du Conseil supérieur de la magistrature jusqu’en début novembre.

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