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Les 2 mensonges de Macron pour maintenir Dupond-Moretti comme ministre

Pour maintenir Dupond-Moretti à son poste de ministre de la Justice, alors qu’il est mis en examen depuis le 16 juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », Emmanuel Macron a menti 2 fois récemment. Revue de détail.


Des principes à géométrie variable

D’abord en prétendant que la règle selon laquelle un ministre mis en examen devait démissionner n’avait plus lieu d’être depuis 2013 et la fin des instructions de la Chancellerie dans les dossiers individuels. Or, cela est faux. Car en mars 2017, Emmanuel Macron lui-même avait réaffirmé le « principe » de la démission d’un ministre en cas de mise en examen (notre vidéo ci-dessous).

« Un ministre ça démissionne ou ça ferme sa gueule »

D’ailleurs son Premier ministre Edouard Philippe en avait fait de même quelques mois plus tard. Et de fait, les démissions de ministres n’ont pas manqué sous Emmanuel Macron, souvent dès les début d’enquêtes judiciaires :

Départs du Gouvernement
Richard Ferrand, Sylvie Goulard, François Bayrou, Marielle de Sarnez (affaire des eurodéputés Modem), Nicolas Hulot (parti de lui-même), Laura Flessel, Gérard Collomb, Françoise Nyssen, Delphine Gény-Stephann, Stéphane Travert, Jacques Mézard, Nathalie Loiseau, Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi, François de Rugy (l'affaire du homard), Jean-Paul Delevoye et Agnès Buzyn

Quand la séparation des pouvoirs vole en éclats

Ensuite, et c’est un peu plus technique, Emmanuel Macron a mis en cause l’enquête visant Eric Dupond-Moretti. Il a expliqué que celle-ci avait été lancée par des syndicats de magistrats qui siégeraient “eux-mêmes” dans la juridiction en charge des investigations. Or, l’éventuelle syndicalisation des magistrats n’est toutefois connue que des organisations professionnelles elles-mêmes et n’a pas vocation à être publique, affirment deux syndicats de magistrats. Autrement dit, Macron a trahi un secret professionnel.


L’attaque inédite du ministre ancien avocat contre sa propre institution

Dernier point en guise de conclusion: En critiquant la première présidente de la Cour de cassation, Eric dupond-Moretti a rompu de fait la séparation des pouvoirs. Ce qui constitutionnellement, ouvre droit à une démission.

communique cour de cassation

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