Sur les 234 personnes débarquées le 11 novembre 2022 à Toulon du navire humanitaire Ocean Viking (anciennement Aquarius) en Méditerranée, la quasi-totalité a été relâché dans la nature. Il y avait là des gens du Bangladesh, du Pakistan, d’Erythrée, de Syrie, d’Egypte, du Maroc, du Mali, du Soudan, de Guinée, du Nigéria, de Côte-d’Ivoire, et d’Ethiopie.
Une dizaine de migrants encore dans la zone d’attente
En effet, il ne reste moins d’une dizaine de migrants de l’Ocean Viking répartis entre le village vacances de Giens pour les adultes et l’hôtel des trois mûriers à Toulon, pour les mineurs soi-disant isolés sous la responsabilité de l’aide sociale à l’enfance. Tous les autres sont sortis de la zone d’attente qui n’était pas « la France » mais « en France ». La différence est subtile, vous me direz. Parmi ceux-ci, un groupe de 26 érythréens, sont partis les premiers pour rejoindre de la « famille », sans doute en Allemagne. (Le Figaro)
L’impuissance de l’Etat
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin était monté sur ses grand chevaux le 15 novembre 2022 à l’Assemblée Nationale en affirmant que les 44 migrants embarqués sur l’Ocean Viking qui avaient reçu un avis défavorable des services de l’Etat seraient expulsés. En réalité, la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence en a décidé contre l’avis du gesticulant ministre, que ces 44-là font partie des 108 migrants qui pourront déposer une demande d’asile. A cette heure personne n’a été expulsé du territoire national.
123 passagers de l’Ocean Viking remis en liberté
En cause? La lenteur de la justice française à traiter les dossiers des demandeurs d’asile (13 demandeurs valides ont été identifié par l’Etat à leur arrivée à Toulon, et seulement 50 après examen de tous les dossiers) avant expiration de la durée maximale de rétention (20 jours au total) et les procédures bâclées (15 migrants ont été libérés à cause de la mauvaise rédaction d’un procès-verbal). Le manque de traducteurs a également joué un rôle préjudiciable dans l’engorgement du tribunal, où l’Etat, qui a fait appel des décisions de remises en liberté, a été rabroué par la juridiction d’appel.
On le voit, celui qui fait la politique de l’immigration sous Emmanuel Macron c’est l’émotion du moment (le Président de la république ayant changé de vue sur ce bateau depuis qu’il a changé de nom), et la volonté des juges d’aller dans le sens de cette même émotion (ou culpabilité rentrée) qui est d’accueillir « toute la misère du monde ».





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