La France qui gagne, nous dit-on. Le Paris-Saint-Germain a enfin remporté la Ligue des champions hier soir, dans une ambiance de liesse que certains médias décrivent comme «festive»… pendant que les pavés volaient, que les vitrines explosaient, que les voitures brûlaient, et que le chaos s’installait dans les rues de Paris, Marseille, Lyon et ailleurs. Mais selon l’AFP, il ne s’est rien passé. Rien. Nada. Circulez, y’a pas de faits.


Une nuit d’émeutes… ni vues, ni connues

Sur le terrain, la réalité est toute autre :

  • 3 morts, dont un jeune poignardé lors d’une rixe à Lyon, un commerçant tabassé à mort à Marseille, et un policier renversé volontairement à Paris.
  • Des dizaines de blessés, dont plusieurs forces de l’ordre grièvement touchées.
  • Des pillages en cascade : Champs-Élysées, Bellecour, Vieux-Port… vitrines défoncées, boutiques saccagées, et des badauds repartant les bras chargés de sneakers et de téléviseurs à écran plat.
  • Des agressions en plein cœur des grandes villes, pendant que les sirènes hurlaient dans la nuit.

Mais l’AFP, cette grande prêtresse de l’information «certifiée», ose publier un communiqué surréaliste titré : «Pas d’incidents majeurs à signaler, la fête a été bon enfant». On croit rêver. Pas un mot sur les pillages. Silence radio sur les blessés. Une chape de plomb médiatique. Pourquoi ? Parce que les coupables n’entrent pas dans le bon narratif.


L’art de blanchir les émeutiers

Comme toujours, le double standard est flagrant. On criminalise un tract d’enseignant contre la PMA, mais on minimise des scènes d’anarchie urbaine sous prétexte qu’elles seraient liées à un événement « festif » et « populaire ».

Ce deux poids, deux mesures est devenu la norme : on vous parlera d’un fumigène allumé lors d’une manif pacifique de retraités comme d’un acte terroriste, mais les pillards encagoulés de la nuit dernière ? Des « supporters trop enthousiastes », dixit une chaîne d’info.


Macron, « Frérot » président de la République

Et comme si cela ne suffisait pas, Emmanuel Macron en rajoute une couche, postant un tweet lunaire quelques minutes après la victoire :

« Les frères » ? Un vocabulaire emprunté aux banlieues, comme un clin d’œil à la « street », pour surfer sur la vague populaire et se faire accepter de ceux qui ont retourné les rues.
Un président qui parle comme une racaille, c’est peut-être ça, la fameuse start-up nation en 2025 : du marketing sur fond de chaos.


Une France fracturée… et impunie

Ce qu’il s’est passé cette nuit est grave. Pas seulement à cause des violences physiques. Mais parce qu’il révèle une fracture morale, un effondrement de l’autorité, et une lâcheté complice d’un système politico-médiatique qui ne veut surtout pas nommer les choses.

Pendant que les honnêtes gens barricadaient leurs magasins ou restaient cloîtrés chez eux, une minorité violente imposait sa loi, dans l’indifférence, voire avec la bénédiction molle des élites.

La France est à bout. Et elle le sait.

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