Le sacre historique du PSG en Ligue des Champions aurait dû être un moment de fierté nationale. Il a malheureusement été terni par des scènes de chaos dans les rues de Paris. Jets de projectiles, affrontements avec les forces de l’ordre, mobiliers dégradés… 563 interpellations et plus de 307 gardes à vue ont eu lieu. Pourtant, après trois jours d’audiences en comparution immédiate, aucune peine de prison ferme n’a été prononcée.
Des excuses bidons pour ne pas recourir à la prison
« Les éléments n’étaient pas suffisants pour établir les faits de violences »
« Il doit passer son bac de français dans une semaine »
« Pas de prison ferme « car il travaille »«
« Mais le renvoyer en Algérie, ce serait l’envoyer dans un pays qu’il ne connaît pas ».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé des sanctions « plus à la hauteur de la violence » et appelé à une « révolution pénale », en souhaitant notamment la suppression du sursis pour les délinquants violents. Une position partagée par Bruno Retailleau, qui a qualifié les fauteurs de troubles de « barbares ». Cette volonté de fermeté se heurte à un discours judiciaire beaucoup plus nuancé pour le moins.
Rémi Heitz contre-attaque: “Les juges ne cèdent rien !” »
Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, a dénoncé le « prétendu laxisme des juges ».
La difficulté dans ce type d’affaires, […] c’est qu’il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision et parfois la réalité des faits que l’on reproche. »… Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.»
«Il faut laisser les juges faire leur travail dans la sérénité»… «la majorité des personnes condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis ne récidivent pas».
Rémy Heitz – France Inter 4 juin 2025
Lors d’une peine avec sursis, rappelons-le, vous n’avez pas de casier judiciare et vous continuez tranquillement votre vie, comme si de rien n’était.
En mars 2025, la Cour des comptes a publié un rapport détaillant une évaluation des peines alternatives que sont le travail d’intérêt général (TIG) et la détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE), mises en place pour répondre à la surpopulation carcérale et favoriser la réinsertion des condamnés et quelles sont les conclusions ?
– Prison: 59% de récidive
– TIG : récidive de 60 % à 5 ans
– DDSE : récidive de 47 % à 3 ans
Les juges pris la main dans le sac
La Procureure de Paris, Laure Beccuau, a également abordé la question des peines de prison chez Appoline de Malherbe ce vendredi 6 juin, affirmant « qu’il ne faut pas considérer la prison comme la peine de référence« . Elle a insisté sur l’importance de diversifier les sanctions pénales pour mieux répondre aux différentes situations.
En conclusion, vous pilliez, vous frappez, vous insultez et vous écopez d’un stage de citoyenneté, de travaux d’intérêt général (9,6h de tutorat pour 100h de TIG – Données Cour des Comptes) ou d’un rappel à l’ordre. Les français ne comprennent pas que sur la base du même code pénal, eux-mêmes soient sanctionnés plus lourdement, lorqu’ils roulent à 90 km/h ou lieu de 80km/h (135€ d’amende et 2 points en moins).
La Droite au cœur 
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