100. 000 Afghans sont arrivés en France depuis 2015 (à 85% des hommes) — et ce chiffre ne compte même pas tous ceux qui attendent encore dans l’ombre, sans papiers mais loin d’être invisibles. On recense 10.000 demandes d’asile d’Afghans par an : on est passé de 673 en 2014 à plus de 19.000 primo-demandes en 2023, soit une progression de 2 ,7%. Certains fuient l’Afghanistan et certains fuient en réalité l’Iran, la Turquie ou encore le Pakistan.
Une vague afghane bien organisée
Selon l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie,
– « La délivrance de premiers titres de séjour atteint des niveaux inégalés : plus d’1,6 million sous la présidence d’Emmanuel Macron. »
– “Pour la sixième année consécutive, l’Afghanistan reste en tête” des nationalités réclamant l’asile
– En 2023, 17. 500 premières demandes d’asile ont concerné des Afghans
– L’Ofpra avait déjà protégé plus de 45 000 Afghans en fin 2020, sans compter ceux en situation irrégulière
Beaucoup d’Afghans ne fuient pas seulement la guerre : certains ont été déboutés ailleurs en Europe (Allemagne, Autriche…). Ils viennent alors en France, jugée plus accueillante. Ce système migratoire fonctionne comme un réseau de reroutage : rejet à Berlin, admission à Paris. Car lorsque le taux d’acceptation de titre de séjour est de 15% en Allemagne, en France, il est de 80%, selon l’OFFI (Office français de l’immigration et de l’intégration).
L’illégalité calculée
Les chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur indiquent que plus de 21.600 éloignements forcés ont eu lieu en 2024, dont une large proportion d’Algériens, mais à peine quelques Afghans Autrement dit : ceux qui franchissent la frontière restent. Et y vivent, soignent leurs plaies, même s’ils restent en dehors du statut officiel.
Le coût silencieux
On évoque souvent le coût de l’Aide médicale d’État (AME). Un milliard en 2020, financé en grande partie grâce à la régularisation des clandestins. Un chiffre dérisoire ? Pas vraiment, compte tenu que des centaines de milliers de personnes en situation irrégulière en bénéficient.
Bref, l’immigration illégale fonctionne : elle infiltre le système d’asile, contourne les frontières, attend sans statut, profite des aides, et demeure quasi-intouchable. Pendant ce temps, nos élites débattent de bureaucratie, de quotas, de gestion humaine, pendant que la machine tourne.
Pour aller plus loin, lire en PDF la note de Didier Leschi de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie pour la Fondapol (juin 2025)






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