jeudi 8 juin 2023 |

Retour sur l’affaire Sarah Halimi, une injustice criante

En avril 2019, Le Figaro publiait l’appel de 39 intellectuels pour que Kobili Traoré, l’assassin de Sarah Halimi n’échappe pas à un procès aux Assises. Ce voisin de 27 ans, a, le 4 avril 2017, torturée la femme de 65 ans pendant près d’une heure puis l’a défenestrée du troisième étage aux cris d’Allahu Akbar.

Parmi ces plumes au service de la lutte contre antisémitisme, on trouve Alain Finkielkraut, Jacques Julliard, Pierre Nora, Mona Ozouf, Élisabeth Badinter, Bernard de la Villardière ou Sonia Mabrouk.

“Au moins existerait-il un espoir que justice soit rendue à Sarah Halimi, victime d’un crime antisémite barbare.”


La deuxième tribune du genre

Une tribune similaire de 17 intellectuels intitulée «Que la vérité soit dite sur le meurtre de Sarah Halimi» avait déjà été publiée deux mois après les faits. Elle pointe aussi le silence des médias mainstream devant un crime d’une barbarie rare:

Près de deux mois après les faits, la presse commence enfin à relater ce crime qui a eu lieu en pleine campagne présidentielle.


Pour Gilles-William Goldnadel, l’avocat de la sœur de la victime, le mobile antisémite ne fait aucun doute:

« L’assassin présente le profil classique des criminels islamistes habituels » […] « Mais ce qui serre le plus le cœur de l’homme et de l’avocat, […] s’appelle l’indifférence publique. » (Le Figaro, 22/05/2017)

L’expert psychiatre Daniel Zegury, rend des conclusions éloquentes le 4 septembre qui conduisent à retenir enfin le caractère antisémite de l’acte, le 27 février 2018:

Le fait qu’elle soit juive l’a immédiatement diabolisée et a amplifié le vécu délirant, a focalisé sur sa personne le principe diabolique qu’il fallait combattre et a provoqué le déferlement barbare dont elle a été la malheureuse victime. Autrement dit, le crime de Kobili Traore est un acte délirant et antisémite. (Le parisien, 04/09/2017)


Le déni du réel

Peine perdue. En décembre 2019, la cour d’appel de Paris concluait à l’irresponsabilité pénale du condamné, un multirécidiviste consommateur de cannabis à qui le juge a attribué plusieurs « bouffées délirantes ».

Cette tribune, si elle n’a pas trouvé de débouché, conserve toute sa force.

“En France, aujourd’hui, être juif serait-il une incitation au meurtre pour des déséquilibrés psychiatriques? S’agit-il de préparer l’opinion à une réinterprétation de la dizaine d’assassinats de Français juifs par des islamistes?”.

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