Une étude parue le 29 juin 2020 dans la revue américaine PNAS (Proceeding of the National Academy of Sciences of The United States of America) inquiète les spécialistes des maladies infectieuses du monde entier.
Selon cette étude, les porcs chinois sont de plus en plus infectés par une souche de virus de grippe porcine, connu depuis 2016, qui pourrait potentiellement se transmettre à l’homme.
Une agent hautement pathogène
Edward Holmes, biologiste de l’évolution, spécialisé dans les pathogènes à l’Université de Sydney explique dans Science :
“D’après les données présentées, il semble qu’il s’agisse d’un virus de grippe qui se transmettra probablement à l’homme” (…) « Il faut clairement surveiller la situation de très près«
Les chercheurs chinois des Universités et du Centre de prévention et de lutte contre les maladies chinoises, ont découvert un virus descendant génétiquement de la souche H1N1 et qui présente toutes les caractéristiques capables de provoquer une future pandémie. (…) « montrant une haute adaptabilité pour infecter les humains »,
Ces mêmes chercheurs avaient réalisés 30 000 prélèvements nasaux sur des porcs dans une dizaine de provinces en Chine entre 2011 à 2018. Ils avaient ainsi isoler 179 virus de grippe porcine dont la plupart étaient de cette nouvelle variété, jugés plus infectieux, se répliquant dans les cellules humaines et provoquant chez les furets des symptômes plus graves (toux, fièvre, éternuements) que d’autres souches. D’autre part, l’immunité obtenue après contact avec le virus humain de la grippe ne protège en aucun cas contre le G4, d’après les observations in vitro.
Les ouvriers et les personnes travaillant avec les porcs sont 10,4% à avoir été infectés
La revue scientifique américaine précise que 4,4% de la population générale apparaît également contaminée. La question est de savoir si une transmission d’homme à homme est possible. Pour l’instant, la transmission ne s’observe que du porc vers l’homme, mais si, comme c’est le cas en ce moment, de plus en plus de porcs sont infectés, de plus en plus d’humains seront touchés, le virus pourra muter, s’adapter et aura la capacité d’infection interhumaine. C’est exactement le même mécanisme pour le SARS-CoV-2 qui sévit actuellement dans le Monde.
D’ores et déjà, il faut anticiper les nouvelles pandémies auxquelles l’homme pourrait devoir faire face.