Il aura donc fallu attendre le jeudi 16 juillet 2020, soit 4 mois et 5 jours après que l’OMS ait déclaré l’état de pandémie de coronavirus, pour que la France ne mette enfin en place ses premiers tests de dépistages sur un seul de ses aéroports, à savoir celui de Toulouse-Blagnac. Et de surcroît, ces tests ne concernent que les passagers venant de pays décrétés à risque, comme la Turquie et l’Algérie (France Bleu, 16/07/2020).
L’étranger, vecteur d’entrée du virus sur le territoire
Actuellement, seuls les mesures de températures sont obligatoires, le test de recherche du coronavirus (tests PCR) étant basé sur le volontariat, car la France refuse de contraindre les passagers à se soumettre à des tests. Des déclarations sur l’honneur qu’ils n’ont pas le Covid sont toujours à remplir par les passagers. Dans certains aéroports comme à Marseille, il n’y a pas de caméras thermiques pour détecter la température des voyageurs. Pourtant, quelqu’un comme Eric Caumes, spécialiste des maladies infectieuses à la Pitié Salpêtrière s’alarme:
« Dans mon service, le moitié des patients reviennent de l’étranger. L’autre moitié sont des cas de transmission autochtones. » (France Info, 18/07/2020)
Le coup de gueule du Professeur Juvin
Le professeur Philippe Juvin fait partie de la multitude de médecins qui ont dénoncé l’inertie du gouvernement dans la question des tests dans les aéroports, et son corollaire toujours pas appliqué, à savoir le traçage systématique des étrangers arrivant sur notre sol.
Le professeur de néphrologie Gilbert Deray partage le même constat :
Le Député LR Eric Ciotti, de son côté réclame au Premier Ministre d’aller plus loin, il recommande « d’imposer des tests aux voyageurs venant de zones et pays fortement touchés par le virus », mais aussi « de généraliser systématiquement l’accès à des tests dans tous nos aéroports, gares et ports au trafic international » (Nice-Matin, 18/07/2020)