Cet été, les agresseurs de Maires n’ont pas pris de vacances. Dans l’actualité récente, plusieurs actes de violences contre des Elus ont eu lieu. Depuis janvier dernier, 233 maires ou adjoints ont été victimes d’agressions, contre 198 l’an dernier à la même époque. Le sénateur LR de la Manche, Philippe Bas, a écrit une lettre dimanche 9 août à Jean Castex pour qu’il agisse sans délai au sujet de la sécurité des maires qui ne cesse de se détériorer à l’image de tous ceux qui assurent la sécurité et le respect des règles au quotidien.
Le 27 juillet 2020, dans une paisible ville iséroise de 1 721 habitants, le maire de Miribel-Les-Echelles a lui aussi été agressé si gravement que l’un des jeunes qu’il a pris à partie a été placé en détention provisoire, tandis que deux autres ont été mis en examen, et deux autres non inquiétés par la justice. Il avait tenté, en déclinant sa fonction, de faire cesser le bruit des scooters et les feux d’artifices sur la place de son village (Sud Ouest). L’addition a été lourde pour lui puisqu’il a subi des coups au visage et a vue sa main être brulée, motif qui lui ont valus 7 jours d’ITT.
Le 4 août, en Gironde pour Philippe Becheau, le maire de Saint-Philippe-d’Aiguille (ville de 418 habitants), qui demandait à des joueurs de pétanque de baisser leur musique vers 22H30. Il a été verbalement et physiquement agressé et son jeune agresseur a pris la fuite.
Le lendemain, le maire délégué de la ville de Portbail, Francis d’Hulst a été agressé dans le dos par des campeurs voulant s’installer dans un endroit interdit. Le principal mis en cause a été remis en liberté 2 jours après avoir été présenté à la Police.
Même cas de figure, le samedi 8 août, le Maire de Croisilles (dept 62), Gérard Dué, a été renversé par un jeune homme de 25 ans et heureusement n’a été que blessé légèrement. Il était intervenu suite à un appel pour tapage nocturne selon la La Voix du Nord. Le Maire de cette commune de 2000 âmes a porté plainte mais sans doute sans illusion sur l’avenir de celle-ci.
Les propositions de Philippe Bas
Le Sénateur réclame un « plan pour la sécurité des maires » qui comprendra un volet répressif dans lequel le maire pourrait de lui-même infliger des amendes forfaitaires.
Depuis la mort du Maire de Signes, Jean-Mathieu Michel, le 5 août 2019 pour avoir tenté de s’opposer à une décharge sauvage, le Sénat a suggéré une kyrielle de propositions de lois dont toutes n’ont pas été retenues par le gouvernement notamment un dispositif d’accompagnement systématique des maires agressés.
Réfléchir à ces questions est certes intéressant mais, l’essentiel n’est-il pas ailleurs dans l’application stricte des peines et de ne pas les différer dans le temps notamment pour les mineurs.
Ce n’est plus « l’ensauvagement » de la « jeunesse française » qu’il faut mater, c’est la brutalité sauvage de tous ces « jeunes » dont on dit jamais les noms (pour ne pas faire de vagues!!) qui se manifeste sur le pays: vols, viols,agressions de toutes sortes et souvent sans motif. Quand la justice va-t-elle agir avec autorité, bien justifiée dans tous les cas annoncés? Attend-on que la population se mobilise en milices pour faire régner l’ordre?
Ayant été insulté par un gérant de bistrot ceci en pleine journée de vote au second tour des élections municipales, je n’ai pas fait invalider le vote par respect des candidats des 3 listes en présence j’ai déposé une plainte à gendarmerie. Ma plainte a été classée suite par le procureur. J’ai fait une déposition au tribunal judiciaire . Hélas aucune réaction et la réponse me demande de verser une Somme à un avocat. De victime je deviens accusé. Bilan ne pouvant pas payer ,je ne donne pas suite. Mon agresseur doit bien rigoler. A quant l Etat prendra protection des maires qui sont les premiers représentants de la démocratie