Après les exactions sur les Champs-Elysées suite à la défaite du PSG face au Bayern Munich en Ligue des champions. On allait voir ce qu’on allait voir. On allait voir le dispositif de sécurité autour des Champs-Elysées « piétonnisés » annoncé martialement par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le Préfet de Police Didier Lallement.
On a vu. On allait voir la sévérité de la Justice avec le tweet tonitruant du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
On commence à voir. Hier, sur les quinze personnes jugées en comparution immédiate. Ils étaient accusés de «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique», «vols aggravés» ou «recel de vols aggravés».
Deux personnes condamnés à de la prison ferme
152 personnes ont été placées en garde à vue, dont 47 mineurs, et 11 « mineurs non accompagnés ». 15 individus ont été jugés en comparution immédiate hier. Autant qu’aujourd’hui, dont quatre pour des rappels à la loi. Hier, la majorité de prévenus ont été condamnés à deux à cinq mois de prison avec sursis, une amende de 300 euros ou des heures de travail d’intérêt général (TIG). Deux personnes ont été relaxés.
Un motard qui a percuté intentionnellement des motards de la police nationale restera chez lui avec un bracelet électronique pendant 4 mois.
A l’inverse, huit mois ferme avec mandat de dépôt (la seule manière d’être sûr que des peines de moins de deux ans soient appliquées en France), ont été prononcées contre un individu qui a jeté un pavé sur les policiers. Un jeune au lourd passé judiciaire, qui s’était introduit dans une pharmacie pour en subtiliser la caisse a pris 10 mois ferme. Sa mère elle est scandalisée.
En attendant, 16 membres de forces de l’ordre ont été blessés, une quinzaine de voitures dégradées et 12 magasins pillés aux alentour des Champs-Elysées, dont au moins une bijouterie. Mais où est passée l’autorité? On ne voit toujours pas.