La laïcité est en France, contestée dès le plus jeune âge à l’école, et la « dénisphère » (qui s’oppose à la « fachosphère ») a longtemps cachée, du moins, minimisée cette réalité. Les professeurs d’autocensurent face aux dérives séparatistes. Dans la France contemporaine, 37% d’entre eux ont passé sous silence auprès de leur hiérarchie des dérives pourtant inacceptables, et plus de la moitié (53%) dans les écoles en zones d’éducation prioritaires (ZEP).
Ce sont les principales conclusions du livre de Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Education nationale, Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école (éditions Hermann) dont les bonnes feuilles sont parues dans Le Point du 26 août, accompagné des interviews de Jean-Louis Bianco et Jean-Michel Blanquer. Jean-Pierre Obin, 77 ans, est déjà l’auteur, en juin 2004, d’un « rapport Obin » intitulé Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires (le lire en ligne) « qui alertait le ministre de l’Éducation nationale sur le développement, dans certains établissements scolaires, des atteintes à la laïcité, de l’antisémitisme, des contestations de certains enseignements par des élèves et de violences liées à la religion ».
Depuis ce rapport, la situation de « l’intolérance à la tolérance » se serait dans certaines villes, encore dégradée.
Surtout pas de vagues!
« J’écris ce livre parce que j’ai peur. J’ai peur pour mes petits-enfants et pour le temps qui sera le leur. Et qui a déjà commencé. J’écris ce livre pour briser le silence. Celui qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’elle provoque dans notre école publique. Jusqu’à présent le silence a été la religion de l’école et le célèbre « Surtout pas de vagues ! » (NDLR: à ne pas confondre avec le mouvement « #Pasdevague » apparu en octobre 2018 sur la violence subie par les enseignants en classe) le credo de ses administrateurs, pour l’islamisme comme pour d’autres sujets tragiques : la pédophilie hier ou le cyber-harcèlement de nos jours.
Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Education nationale, présentation du livre
J’écris ce livre parce que je suis attaché à la laïcité, parce que je sais que ce principe républicain nous protège et protège nos libertés, celle de croire ou de ne pas croire, celle de changer de convictions, celle de critiquer les religions comme l’absence de religion, celle de confier nos enfants à l’école publique sans crainte qu’ils y soient endoctrinés, celle pour les croyants de pratiquer leur culte sous la protection d’un Etat neutre et fort. J’écris ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence. Urgence à ouvrir les yeux, à voir le monde tel qu’il est et à tenter de comprendre ce qui s’y passe. Et, surtout, urgence à agir. »
Antisémites et anti-chrétiens
Lors des sorties scolaires, un enseignant sur trois affirme avoir vécu au moins une fois un phénomène de rejet de la laïcité (s’incarnant dans le refus de visiter des lieux chrétiens, par exemple).
Les sujets de tension et de contestation du cadre scolaire et péri-scolaire ne manquent pas, selon l’auteur: restauration scolaire, habillement, non-mixité garçon filles et même musulmans-non musulmans dans certains cas, etc.
Ainsi, parmi les révélations les plus stupéfiantes de ce livre, un imam dans le Nord de la France aurait contacté directement un chef d’établissement pour obtenir la séparation entre circoncis et les non-circoncis dans les vestiaires, les toilettes et les piscines.
Enseignements contestés et mode de vie « halal »
Toujours dans le domaine du sport, les cours font l’objet d’un boycott assez systématique, c’est ainsi que l’on constate que les cours de natation sont désertés par les jeunes filles de confession musulmane, qui plaident pour une allergie au chlore. Il en va de même pour tous les sports ou les jeunes filles devraient revêtir une tenue dite « impudique » au regard des critères religieux de leurs parents.
D’après les témoignages des personnels de l’Enduction nationale, on voit désormais des jeunes de 10 ans faire le ramadan, ainsi que des filles de 9 ans (voire plus jeunes) arrivées voilées.
La viande, qualifiée de « Haram (impure) » ne serait plus servies dans certaines écoles, sous la pression des familles musulmanes. Et cette disparition des plats carnés est habillée de raisons de santé alimentaire.
Pour ce qui est de l’enseignement lui-même, 38% des enseignants (56% en ZEP) peuvent témoigner de la contestation des contenus de leurs cours, que ce soit l’histoire-géographie, l’enseignement laïque des faits religieux, la littérature, ou les sciences de la vie.
Selon un autre inspecteur d’académie, contacté par Jean-Pierre Obin, on recense aussi dans le Nord de la France une « manif » d’élèves de 8 à 10 ans dans la cour d’une école aux cris d’«Allah Akbar».
Un simple chiffre permet de mesurer l’étendue du problème: entre avril et juillet 2019, environ 900 faits d’atteinte au principe de laïcité ont été signalés à l’école. Les recteurs d’Académie sont intervenues dans 250 dossiers.
Voir notre dossier sur les progrès de l’islamisme en France.
Notre dossier sur l’islamisme à l’école |
• Le silence gêné des profs devant l’islamisation de l’école républicaine: le livre-vérité d’un ancien inspecteur de l’Education Nationale (Août 2020) • L’école de la république face à l’islamisme (Septembre 2020) • Fiche de lecture: «Principal du collège ou imam de la république?» de Bernard Ravet – 287 (Mars 2021) • La laïcité bafouée par la montée de la pratique islamique à l’école (Novembre 2021) • Offensive des tenues religieuses et de la prière islamique à l’école (Septembre 2022) |
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