Encore un contre-coup potentiellement terrible du confinement. Et même la Justice s’inquiète, c’est dire! C’est l’embouteillage dans les palais de justice. Dans le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont pas moins de 6 détenus qui ont remis en liberté en attendant leur procès. La faute au trop faible nombre d’agent pénitentiaire qui sont censés escorter les prisonniers jusqu’au tribunal.
La procureure d’Annecy, en Haute-Savoie, Véronique Denizot, interrogé par Europe 1 aujourd’hui, fait une sombre prédiction:
«Celui qu’un juge des libertés et de la détention a incarcéré un week-end, qui est libéré sans jugement le lundi, peut dans un certain nombre de cas, être dangereux, réitérer une infraction pénale, éventuellement commettre une atteinte à personne, et nous nous trouvons de fait en défaut».
Véronique Denizot, procureure d’Annecy
Pour consoler cette chère procureure, les français ne peuvent pas être plus inquiets qu’ils ne le sont d’ores et déjà avec le taux de récidive (plus d’un condamné sur deux au tribunal correctionnel récidive) et le contexte de violence aux personnes (les coups et blessures volontaires sont en progression de 8% l’année dernière) que l’on observe tous les jours.
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