Nous avions évoqué l’amendement scélérat « visant à renforcer le droit à l’avortement« , et qui avait été élaboré en dehors de tout avis médical. La priorité devrait être, comme le rappelait à cette occasion le professeur Israël Nisand, de faciliter les avortements précoces (en tant que praticien, il reçoit le femmes dans la journée ou le lendemain) plutôt que de le repousser sans cesse.
Dans cet état d’esprit, le 10 octobre 2020, Le Conseil national de l’Ordre des médecins a publié un communiqué de presse condamnant la suppression de la clause de conscience (présente depuis la Loi Veil) initiée par des députés de gauche et votée avec l’appui de La République en Marche, sans que le gouvernement ne s’y oppose formellement.
« L’Ordre des médecins tient à exprimer son opposition à la disparition de la clause de conscience spécifique aux interruptions volontaires de grossesse, prévue par l’article L.2212-8 du code de la santé publique. »
L’ordre des médecins, 10/10/2020
Le même jour l’Académie Nationale de Médecine se prononçait par voie de communiqué contre l’allongement de l’IVG de 14 à 16 semaines de grossesse et retrouvait également l’accomplissement de l’IVG par des sage-femmes, qui n’ont pas de formation chirurgicale.
« L’allongement du délai à 16 semaines d’aménorrhée ne répond à aucune demande légitime des femmes qui espèrent au contraire une prise en charge plus rapide, avec le risque d’augmenter le délai de leur démarche, – cet allongement entraînera inéluctablement une augmentation significative des complications à court ou à long terme. »
L’Académie Nationale de médecine