Professeur de philosophie et membre du Conseil supérieur de l’éducation, René Chiche raconte le climat particulier des salles de classe quand vient le temps d’aborder les attentats. Illustration avec un extrait de son livre « La désinstruction nationale« .
« Congédier l’esprit, qui se moque de tout, c’est faire le premier pas vers l’enfer. Les suivants sont de pure mécanique. Tant qu’elle en est le refuge et consacre tous ses efforts à prendre soin de l’esprit, l’école constitue le seul «centre de déradicalisation» efficace. Mais on ne cesse de la saccager, pendant que tous regardent ailleurs.
Par moment, la réalité nous contraint brutalement à sortir de notre confortable sommeil dogmatique, où l’on replonge hélas aussitôt. Ce fut le cas lorsque survinrent en 2015 des attentats qui secouèrent la France. On découvrit que leurs fauteurs n’étaient point des illuminés de l’arrière-monde venus de l’étranger, mais des citoyens français, et que certains étaient même bacheliers. Ils avaient donc passé une quinzaine de leurs premières années, autrement dit la plus grande partie de leur vie, sur les bancs de l’école, sans avoir été vaccinés contre toutes les formes de la bêtise, notamment les plus meurtrières. Lire la suite
Notre dossier sur l’islamisme à l’école |
• Le silence gêné des profs devant l’islamisation de l’école républicaine: le livre-vérité d’un ancien inspecteur de l’Education Nationale (Août 2020) • L’école de la république face à l’islamisme (Septembre 2020) • Fiche de lecture: «Principal du collège ou imam de la république?» de Bernard Ravet – 287 (Mars 2021) • La laïcité bafouée par la montée de la pratique islamique à l’école (Novembre 2021) • Offensive des tenues religieuses et de la prière islamique à l’école (Septembre 2022) |