Les déclarations véhémentes du Président turc Recep Tayyip Erdogan sont les révélateurs d’une fièvre anti-française qui travaille la société française en profondeur. Ces propos contre Emmanuel Macron et la France, qu’ils jugent tous deux islamophobes et racistes ont eu «un impact considérable sur le territoire français». Mais aussi à l’étranger, où les menaces ont été multipliées par 4, avec l’attentat du consulat français à Djedda, dans l’est de l’Arabie Saoudite.
Une porosité inquiétante
On sait déjà que des tentatives d’attentats islamistes (200 au cours des 2 dernières années) sont régulièrement déjoués. Selon les renseignements intérieurs, de plus en plus d’islamistes seraient prêts à passer à l’acte violent sur notre territoire :
« On n’est plus face à quelques individus (…), désormais, on affronte des masses qui veulent nous détruire ».
Un spécialiste du renseignement, cité par Europe 1, le 30/10/2020
Point important, il existe une porosité de plus en plus importante entre musulmans modérés et fondamentalistes est à l’œuvre. Et la première étape vers le djihad violent. Ce schéma synthétise (hors proportions) ces trois étages de la pyramide.

Qu’est-ce que l’Islamisme?
«L’islamisme pour moi, c’est une déclinaison identitaire de l’islam. C’est quand on se définit d’abord comme musulman, par opposition aux non-musulmans et que l’on gère ses rapports entre musulmans à partir de l’islam.»
Hicham Abdelgawad, doctorant en sciences des religions à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique), cité par la Croix, 19/10/2020
Contre ce phénomène, l’objectif du gouvernement, est de contrer les discours extrémistes relayés par des robots sur les réseaux sociaux comme celui du cheik palestinien Issam Amira de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem (notre illustration), qui considère la décapitation de Samuel Paty comme un « grand honneur pour les musulmans ».
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