Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer passe de mauvaises semaines. Nous savions déjà que nos chères petites têtes blondes se remplissent de moins en moins bien depuis le premier confinement en mars 2020, avec une baisse de la maitrise du français au CP (2 points de baisse de la reconnaissance des lettres) et en CE1 (5 points de dégradation du niveau d’écriture). La compréhension orale a elle, aussi, baissée (aucun rapport avec le port du masque en classe, certainement).
Après avoir dû, en catastrophe, annoncer, le 5 novembre 2020, un « dispositif sanitaire renforcé » dans les lycées, qui a débouché sur la grève des professeurs le 10 novembre (moins de 9 % de grévistes dans le primaire et plus de 10% dans les collèges et lycées). L’obsession de Blanquer: fermer le moins de classes et d’écoles possibles.
Un bond inexpliqué de 350% de cas positifs d’une semaine sur l’autre
Hier, le ministre Jean-Michel Blanquer s’attribuait les félicitations du jury au cours de cette conférence de presse lunaire de Jean Castex où rien n’a été annoncé qu’on ne sache déjà. Le protocole sanitaire était, à l’entendre, une merveille d’efficacité.
Sauf que, la polémique sur les chiffres de la contamination au Covid19 a rebondi le lendemain, ceux-ci étaient multiplié de 3,5 par rapport à la semaine précédente pour atteindre 12.487 enfants (sur une population de 12,4 millions) (Ouest-France). Du côté des enseignants, une hausse moins spectaculaire: de 1.165 la semaine dernière, on est passé à 2.223 personnels diagnostiqués Covid.

Des chiffres contestés
Ce n’est pas la première fois que les chiffres de l’Education Nationale sont contestés. Le 25 septembre 2020 déjà, Blanquer avait menti sur les personnels de l’Education Nationale malades, en promenant les journalistes de France Info auxquels il annonçait « 100 malades par jours parmi les personnels » au lieu de 1.153 par semaine selon les syndicats de professeurs. Idem pour le nombre de classes fermées, où le locataire de la rue de Valois annonçait la moitié moins (600 au lieu de 1152 classes).
Ailleurs sut notre blog: Blanquer devra justifier son inaction face à la gabegie du syndicat lycéen dont il est proche, voilà un coup qu’il n’a pas vu venir.