Aux propos du chef de l’État qui considérait que « le privilège blanc était un fait », qu’« on ne le choisit pas », deux intellectuels, Alain Finkielkraut et Pascal Bruckner, ont donné un démenti cinglant, le premier lundi 28 décembre dans 20h Pujadas sur LCI, le deuxième dans les colonnes du Figaro la semaine dernière.
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Le « néoracisme antiraciste »
Pascal Bruckner interroge sur le retour perfide de la biologie dans le débat sur les inégalités, pourtant dépassé par les « sciences dures ».
« Y a-t-il un privilège noir en Afrique, un privilège chinois à Pékin, un privilège asiatique en Thaïlande ou Corée? (…) L’épiderme, la biologie déterminent les opinions, les comportements malgré soi: on se croirait dans Tintin au Congo mais renversé. Ce néoracisme antiraciste est un terrible contresens (…) Chacun est prisonnier de sa couleur de peau, de sa culture d’origine, de ses croyances. »
Pascal Bruckner, Le Figaro, 22/12/2020
Le néo-féminisme intolérant
Du côté de l’Académicien Alain Finkielkraut, on se délecte de l’effet boomerang contre le féminisme anti-hommes, «Je vois la féminisation d’un certain nombre de professions et je vais voir comment les féministes réagissent quand les hommes réclameront la parité, parce que ça va venir».
Et on l’a vu à l’œuvre avec l’amende de 90.000€ infligée début décembre 2020 par le ministère de la Fonction publique à la Mairie de Paris pour avoir nommé trop de femmes (11 femmes et seulement 5 hommes) qu’Anne Hidalgo, a qualifiée de « injuste, irresponsable, dangereuse » alors qu’elle a poussé dans cette direction depuis des années.
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