En plein confinement, la découverte d’un restaurant clandestin qui servait des clients dans le centre-ville de Carpentras avait fait grand bruit ce 30 janvier 2021. Au sein de cet établissement clandestin, on trouvait quinze personnes, non masquées comme en attestent les images de vidéo-surveillance, et notamment des personnalités de la police et de la Justice, comme le vice-procureur de Carpentras et un commissaire de police, qui buvaient et dégustaient des tapas (appelées par le gérant des assiettes conviviales) au comptoir.
Le vice-procureur, interrogé par la Police avait affirmé à l’époque qu’il n’était venu que récupérer deux bouteilles de vin en « vente à emporter ».
Circulez, il n’y a rien à voir
Cette semaine, le Parquet de Nîmes a classée l’affaire. Et de fait, aucune verbalisation n’a eu lieu, et le PV initial ayant fait l’objet d’un vice de forme. Rien pour le restaurateur, rien pour les 15 personnes présentes.
Seule conséquence de cette affaire édifiante: le commissaire sera muté prochainement à Sarcelles. L’USM (Union syndicale des magistrats) et le CSM (Conseil supérieur de la magistrature) dont fait partie le procureur soutienne son collègue depuis le début, ayant même tenté de dissimuler l’identité d’un de ses membres à la Presse et depuis, ne font aucun commentaire sur cette affaire. Quand au ministère de la Justice, on ne pipe mot.
Ainsi, tandis que les restaurateurs qui ont eu l’audace d’ouvrir ont été réprimé avec fermeté, dans d’autres contextes, c’est comme s’il ne s’était rien passé.
Tout le monde à la porte.
Pas de discussion, ils doivent être les exemples et il faillent, alors pas de réflexions, de gambergeages, un coup de pi.. au c.. et oups dehors.