Pour l’eurodéputé Brice Hortefeux qui s’exprime sur la prochaine présidentielle et la Droite en général dans Le Figaro abonnés Emmanuel Macron peut perdre face à Marine Le Pen, mais pas la droite. A condition, bien sûr, qu’elle se choisisse un candidat loyalement, et, de ce point de vue, Xavier Bertrand, malgré sa bonne mine sondagière, n’est pas bien placé (contrairement à Valérie Pécresse, selon lui) du fait de sa « désertion » quand notre famille politique était en difficulté.
Une droite forte
Selon Hortefeux, la force de la Droite, qui est aussi une faiblesse, est d’avoir un grand réservoir de candidats qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts : Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Michel Barnier, Valérie Pécresse (NDLR: dans les commentaires vous en ajouterez certainement)…
« Un destin présidentiel se construit avec des plaies, des bosses, des cicatrices, des échecs, des succès »
Les axes du programme des Républicains doivent être: la baisse de la fiscalité, le rétablissement de l’autorité de l’État ainsi qu’une politique nataliste ambitieuse, accompagnée d’une maîtrise des flux d’immigration. Concernant l’Autorité de l’État, il faut rappeler ces deux chiffres : 20 policiers sont blessés quotidiennement dans l’exercice de leurs fonctions (auxquels il faut ajouter les pompiers et les autres fonctionnaires) et on relève face à eux partout en France toutes les 10 minutes un refus d’obtempérer.
Le naufrage de Macron sur le régalien et le Covid
Brice Hortefeux démolit le bilan sur l’immigration du mandat d’Emmanuel Macron : il rappelle par exemple que 2 millions de migrants sont arrivés en France sous son mandat. A quoi il faut ajouter que les reconduites aux frontières ont fondues de moitié, et que les déboutés du droit d’asile restent sur notre territoire pour 95% d’entre eux, selon la Cour des Comptes (lire aussi: le coût de l’immigration irrégulière). Il y a dans notre pays entre 6 et 7,5 millions d’immigrés en France aujourd’hui.
Sous Emmanuel Macron, la crise du Covid a été gérée avec toujours un temps de retard. Que ce soit la campagne de tests, où la France lors du premier confinement, testait deux fois moins que la moyenne des pays européens, ou pour la vaccination, où les chiffres parlent d’eux même: il y a eu une centaine de vaccinés les deux premiers jours de la campagne française. Fiasco tout aussi scandaleux sur le traçage avec un dispositif insuffisant et un Premier ministre, Jean Castex, qui n’a même pas téléchargé l’application StopCovid (incroyable)!
Et que dire de la fermeture des frontières décidée après un an d’épidémie! Le virus n’avait pas de passeport, se plaisait à dire le Président de la République au début de la crise sanitaire… Enfin, on est passé de 1,7 milliard de masques fonctionnels en 2009 (FFP2 + chirurgicaux) à 100 millions qui fait que l’administration française a demandé aux médecins de ne pas se protéger face aux malades.
Dommage, vous faîtes l’impasse sur le mode de désignation mentionnée par Brice Hortefeux : un scrutin interne où les militants pourront choisir leur candidat
Alors comment faut-il trancher ?
Puisque aucun candidat ne se qualifie dans les enquêtes d’opinion pour le deuxième tour de la future élection présidentielle, nous devrons organiser un scrutin, le moment venu – donc autour de l’été – pour départager les candidats et se rassembler derrière celui qui aura été choisi. Avec patience, Gérard Larcher consulte. Je lui ai d’ailleurs remis en janvier une contribution sur les modalités de principe, écartant à la fois le cadenassage par une instance et le hold-up par une participation faussée comme les 14 % d’électeurs de gauche y étaient parvenus en 2016. Notre président Christian Jacob, proposera la meilleure procédure.
Ce qui compte, c’est que le scrutin ouvert à tous s’impose à chacun. Nous nous rassemblerons derrière le vainqueur et celui qui ne le respectera pas sera, de fait, disqualifié.