Emmanuel Macron a décidé de la suppression des Corps de l’État, qui doit bientôt être présentée au Conseil des Ministres. Cela concerne aussi bien les plus hauts postes dans les Préfectures que dans les corps d’inspection.
Cette décision signifie simplement qu’à la différence d’aujourd’hui, où seuls une partie (30%) des préfets est nommée par le Gouvernement, désormais, il n’aurait plus à puiser dans le corps préfectoral, où les hauts fonctionnaires (dont la majorité n’est pas issue de l’ENA) ont effectués tout un parcours du bas vers le haut de l’échelle de l’Administration, pour aboutir à des « délégués du Gouvernement ». Dans le cas d’espèce, le projet de Loi parle de « fonctionnaliser » les postes à haute responsabilité.
La continuité de l’État en péril?
Et ainsi, une fois cette ordonnance adoptée, on verrait, d’une majorité à l’autre, le Gouvernement ne choisir les Préfets que sur les critères d’allégeance au Pouvoir en place, et non aux compétences propres des uns et des autres.
Contrairement à la suppression de l’ENA, cette mesure démagogique est un vrai préjudice pour la continuité de l’État et est certainement contraire à la méritocratie telle qu’elle prévaut en France depuis le consulat de Napoléon Bonaparte pour un modèle davantage anglo-saxon…
De toute façon les Préfets ne font plus rien depuis belle lurette. Ils sont les valets de pied des politiques.
Il est clair que le salaire, le titre et les avantages en font coucher plus d’un.
A quand des Hommes et des Femmes indépendants et indépendantes du système ?