Dans une passionnante enquête sur Marseille où près d’un tiers de la population est musulmane, Valeurs actuelles (Article payant) y met en lumière la force de la mouvance salafiste (Note : pour une définition du salafisme, des Frères Musulmans, c’est ici) dans les mosquées de la ville, qui passe par l’invitation de prédicateurs fichés « S », l’édification d’écoles coraniques mais aussi une présence constante sur les réseaux sociaux. C’est par ce biais que cette idéologie mortifère et totalitaire pénètre toutes les sphères de la vie privée et publique.
Selon une note du Renseignement français en 2018, le taux de pratiquants dans ces lieux où l’on prêche la haine de l’Occident est aussi particulièrement élevé:
25% de ceux qui vont à la mosquée le font dans un lieu de culte salafiste, contre 5,5% au plan national. Au total, sur les 80 mosquées de la Cité phocéenne, 15 sont étiquetées salafistes, soit plus de 18% d’entre elles.
Allégeance à l’Etat Islamique
Et parfois, les hommes et femmes politiques de la Bonne Mère, tombée aux mains de la Gauche l’année dernière, croient délivrer le catéchisme du vivre ensemble devant des gens qui n’en ont que cure. Ainsi, en mars 2019, lors du Grand Débat voulu par Emmanuel Macron, le député LREM de la 7ème circonscription, Saïd Ahamada se rend à la mosquée El-Islah. Sur le site de cette mosquée, les conseils de lecture font pourtant froid dans le dos. C’est ainsi qu’un an plus tôt, son site internet mettait en avant le théoricien de l’Etat Islamique, Sahih Al-Bukhari. Et au lieu d’un débat sur le pouvoir d’achat et la représentation du pouvoir comme de rigueur, c’est l’islamophobie qui monopolisa le débat.
Que les musulmans sont persécutés en tant que tels, c’est une figure imposée dans ces communautés teintées d’une recherche d’une attache aux Pays du Moyen-Orient.
Le genre de propos qu’on tient d’ordinaire dans ces mosquées?
Que les juifs sont des “frères des singes et des porcs“. Que la femme occidentale n’a aucune pudeur. Qu’il faut pourfendre ceux qui combattent “le port du voile imposé aux mineures“. Qu’il s’agit de détester “les « mécréants“ et les mariages interreligieux et de condamner à mort les apostats.
Par voie de conséquence, le nombre de personnes fichées à Marseille pour radicalisation atteint des sommets: en 2016, on comptait 577 individus dans la mouvance terroriste (intégrés au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste). A cet été, le chiffre national est de 8.132 fichés FSPRT.