Le candidat à la présidentielle, Michel Barnier, a accordé à La Droite au cœur une interview exclusive en 9 parties. Dans cette partie, il parle du besoin de remettre à l’école à sa place, notamment, les enseignements fondamentaux, l’histoire chronologique ainsi que davantage de sport.
La Droite au coeur: D’après un rapport récent près d’un élève sur deux ne sais pas lire en sixième. De quelle manière, pensez-vous y remédier ?
Michel Barnier: On doit parler de l’éducation et d’une éducation qui subit un peu le même déclassement que beaucoup d’autres secteurs de notre économie, il faut renverser la ligne et redonner à l’Éducation nationale ses lettres de noblesse.
Ça passe d’abord par un dialogue et un soutien aux enseignants. Moi je crois qu’on ne réforme pas l’éducation nationale, on ne lutte pas contre ce déclassement éducatif sans les enseignants. Donc on fera avec eux et en revalorisant leur statut et leur rémunération.
Je pense qu’il faut mettre l’effort sur ce que j’ai appelé les fondamentaux : que tous les enfants en sixième, qu’on vérifie, et que si ce n’est pas le cas, qu’on les aide, à savoir lire, compter, écrire c’est fondamental, qu’on rehausse le niveau et que l’on donne une chance à tous les jeunes Français.
Qu’on réapprenne une lecture et un récit chronologique de l’Histoire. Qu’on ait aussi une pratique du sport qui soit plus développée. Je veux doubler la pratique du sport dans l’Education.
Après il faut que tous les jeunes apprennent à se tenir bien, les codes de la vie en société, du jeu collectif, du respect. Si vous me permettez un autre mot d’une idéologie dont il faut se méfier dans l’Éducation nationale, c’est ce qu’on appelle le « wokisme » et beaucoup de tendances qui viennent des États-Unis et qui contribueraient si on les laissait se développer à désagréger l’unité et la communauté nationale. Donc nous allons être extrêmement vigilants sur toutes ces thèses et résister dans l’Éducation, parce qu’elle rentre chez nous, ces thèses, comme elles sont rentrées aux États-Unis.