Mise à jour du 21/12/2021: Le président de la région Rhône-Alpes Laurent Wauquiez annonce qu’il ne financera plus l’IEP suite à la mise à pied du professeur Klaus Kinzler (voir ci-dessous).
C’est la double peine pour le professeur d’allemand Klaus Kinzler à Sciences-Po Grenoble: loin d’être soutenu par sa direction après les accusations d’islamophobie relayées sur les réseaux sociaux et les menaces de morts, il est mis à pied par sa direction et l’objet d’un conseil de discipline.
La directrice de l’IEP de Grenoble, Sabine Saurugger, n’a pas supporté de voir son établissement critiqué dans les médias par l’enseignant aux 25 ans de métier, au point de lui répondre dans un magazine, il y a une semaine. Elle reproche au professeur, en arrêt maladie plusieurs fois depuis que son nom a été affiché sur les murs de l’IEP, ses manquements à «son obligation de discrétion professionnelle» et «son obligation de réserve» dans ce qu’elle qualifie « d’affaire interne ». « Affaire interne » qui valu, rappelons-le un mois de protection policière au principal intéressé.
Sans doute appréhende-t-elle encore plus le livre que l’enseignant s’apprête à publier aux éditions du Rocher, où il évoque la « chasse idéologique » dont seraient victimes ceux qui ne se conforment pas à la restriction de la parole de l’établissement.
Dans le Figaro abonnés, le professeur de droit public à l’université de Rennes-I Anne-Marie Le Pourhiet qui a eu accès à cette mise à pied, y voit un « détournement de pouvoir », puisque, dit-elle, «cet arrêté de suspension semble préjuger de la décision du conseil de discipline : Klaus Kinzler est déclaré coupable d’avoir méconnu les obligations liées à son statut avant même que la procédure disciplinaire n’ait débuté»
Que se passe t’il dans nos grandes écoles ?