Dans une tribune au Figaro (Payant), intitulé «Congédier Noël, c’est congédier notre héritage européen», la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, loue les racines chrétiennes de l’Europe. Elle déplore que la commissaire européenne à l’Égalité Helena Dalli, souhaite renoncer l’UE, au nom de l’inclusivité, à toute référence au catholicisme (il y aurait des prénoms « trop chrétiens ») et aux fêtes de Noël. Ou que le Conseil de l’Europe fasse l’apologie du voile islamique sous l’influence ostensible des Frères musulmans. Tout cela, par-dessus le marché, pour ne pas stigmatiser les athées et les autres croyants.
« L’Europe est d’abord une civilisation avant d’être une construction, une culture commune avant d’être un marché commun (…) L’Europe sans racines ne peut qu’accoucher d’une Europe sans valeurs, ouverte à tous les nihilismes, offerte à tous les fondamentalismes, à commencer par le fondamentalisme islamiste. »
Valérie Pécresse, Le Figaro
« La fierté française est la condition indispensable au rassemblement et au redressement de notre pays »
Valérie Pécresse s’en prend également aux semeurs de honte, honte à la fois de notre Histoire, à travers le déboulonnage de nos statues ou la non-commémoration de nos héros mais aussi honte de nos traditions les plus simples, comme le Tour de France ou le sapin de Noël*. Cette honte empêche la France de s’aimer elle-même, sous le poids de la repentance. Et cet amour doit lui permettre de se surpasser, et d’accompagner un mouvement de redressement du Pays. Elle entend lutter contre « l’effritement de [nos] modes de vie sous les coups d’idéologues qui voudraient les effacer ».
Nommer l’ennemi
Enfin, elle nomme ces déconstructeurs de l’unité nationale : ce sont les wokistes, les indigénistes, les déboulonneurs de statues et les idéologues verts.
A ce stade, il nous faut citer le philosophe catholique Carl Schmitt: «L’ennemi ne saurait être qu’un ennemi public, parce que tout ce qui est relatif à une collectivité, et particulièrement à un peuple tout entier, devient de ce fait affaire publique»