Nous vous parlions du pantouflage des membres de La République en Marche, cette capacité pour les marcheurs à faire des aller-retour entre le privé et le public et vice-versa, comme Brune Poirson.
On en a une nouvelle et pitoyable illustration avec Nicolas Bays, ex-conseiller et compagnon de la ministre de l’Industrie d’Agnès Pannier-Runacher. Il avait du démissionner en avril 2021 de son poste de chef de cabinet à l’Industrie après que sa concubine de ministre ait du donner l’adresse de Nicolas Bays à Lens lors du dépôt de sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France (Libération).
Les copains d’abord
Et bien, on a appris récemment que la tentative du sieur Bays d’intégrer le leader mondial des semi-conducteurs, le français Soitec, a été retoqué par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique au nom du conflit d’intérêt majeur que cela impliquerait, toujours pour les même motifs de proximité évidente avec le pouvoir exécutif. Décision contestée par l’ancien député socialiste mais confirmée par le Conseil d’Etat la semaine dernière selon ces termes:
« Un tel projet comportait des risques de mise en cause du fonctionnement normal, de l’indépendance et de la neutralité des anciens services de l’intéressé, dès lors que l’activité envisagée pourrait amener celui-ci à entreprendre des démarches auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et des membres de son cabinet »
Avis du Conseil d’état
Tout n’est pas perdu pour Nicolas Bays, puisqu’en lot de consolation, on a appris au Journal Officiel le jeudi 30 décembre qu’il intégrait le poste de chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. La vie est dure en macronie, même pour les premiers de cordée!
L’affaire du Qatar qui n’a jamais eu lieu – En octobre 2016, les journalistes Georges Malbrunot (Le Figaro) et Christian Chesnot (France Inter) publient le livre Nos très chers émirs dans lequel il est reproché à Nicolas Bays d’avoir reçu des cadeaux de la part de l’ancien ambassadeur du Qatar en France Mohammed al-Kuwari et d’avoir sollicité les mêmes avantages à son successeur Meshaal al-Thani. Les journalistes citent plusieurs SMS envoyés par Nicolas Bays à l’ambassadeur du Qatar lui demandant de financer des vacances à Doha ou « des chaussures de marque ». Nicolas Bays a formellement démenti ces accusations – de même que toutes les autres personnalités politiques citées dans le livre – qui n’ont donné lieu à l’ouverture d’aucune enquête judiciaire. (Wikipédia)