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Le film « Bac Nord » privé de débat!

Le cinquième film le plus regardé en 2021 « Bac Nord », avec plus de deux millions de spectateurs, dans un contexte de fréquentation de salles dégradé, cherche salle pour débattre!
Un syndicat de police souhaite organiser des soirées débats autour de la projection en présence de policiers et d’hommes politiques pour aborder le thème de la violence, de la drogue et surtout proposer des solutions.
Les cinémas refusent les uns après les autres: ils sont au départ un peu gênés aux entournures, puis avouent finalement que c’est un sujet trop polémique, voire source d’insécurité; au final personne ne veut louer de salle. C’est le même son de cloche à Marseille, lieu du tournage du film.
De nombreux politiques ont apprécié ce film que ce soit Marine Le Pen, Eric Zemmour ou les candidats à la primaire de la droite, tous y voyant une montée de la violence inacceptable dans ces quartiers ghettoïsés et une police qui fait ce qu’elle peut avec les moyens du bord.


La réalité égale la fiction

La force du film, c’est son réalisme, il est basé sur une histoire vraie datant de 2012 à Marseille: à cette époque 18 policiers de la Brigade Anti-Criminalité (3 dans le film) sont mis en détention provisoire pendant plusieurs mois à cause de leurs méthodes très efficaces mais peu catholiques. Ils étaient soupçonnés de racket, trafic de drogue, corruption, enrichissement personnel et encouraient jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Manuels Valls, alors Ministre de l’Intérieur décrivait cette brigade avec un :

«comportement qui déshonore la police… Personne (en son sein) ne doit se sentir protégé… La justice ira jusqu’au bout.» (Manuel Valls – 2012)

L’IGPN, la « police des polices », avait alors retrouvé de la drogue dans les faux plafonds de la BAC…Avec ces méthodes peu classiques, ils gagnaient du temps: pas de déclarations des sommes perçues, utilisation de l’argent pour payer des indics, tout allait plus vite. Aujourd’hui, c’est la paperasse qui prime, pour 1 heure sur le terrain, ce sera 7 heures de procédures administratives et en pénales (Libération, mars 2018) nous expliquait Gérard Collomb, le Ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron.

Les policiers voudraient être entendus sur ce sujet qui sera au centre des discussions de la campagne présidentielle 2022 avec des jeunes qui manient de plus en plus tôt les armes et vivent dans le monde du jeu vidéo avec des vraies armes.

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