Le député du Loir-et-Cher Guillaume Peltier est devenu la première figure importante des Républicains à annoncer son soutien à Eric Zemmour au cours de l’émission « le grand rendez-vous » sur CNEWS aujourd’hui. Il a notamment justifié son choix en se revendiquant du RPR qu’il n’a pas connu et à renvoyer dos-à-dos Valérie Pécresse, la candidate investie du Parti, et Emmanuel Macron.
Guillaume Pelier – Le Grand rendez-vous – 09/01/2021
« J’ai pris ma décision, avec beaucoup de gravité et d’enthousiasme. J’ai pris la décision de soutenir le seul candidat de la droite, capable de battre Emmanuel Macron et de rassembler la droite. J’ai décidé de soutenir Éric Zemmour pour qu’il soit président de la République »
Son exclusion a été prononcée dans la foulée par Christian Jacob.
Dans le camp de Zemmour, on ne cache pas son enthousiasme à l’idée d’accueillir une jeune personnalité. Il sera nommé le Porte Parole officiel de Reconquête dès demain et le premier député à défendre les idées de Zemmour au Parlement.
Voici le communiqué d’Eric Zemmour :
Dans un portrait de Libération le 5 juillet 2006, Guillaume Peltier parle de ses influences idéologiques: elles «ne sont pas le fruit d’une réflexion menée par différents intellectuels mais elles relaient précisément ce que disent les gens dans les bistrots».
Retour sur son parcours
Après avoir voté Le Pen en 1995, Guillaume Peltier a milité au sein du Front National de la Jeunesse en 1996, puis après la scission avec Bruno Mégret, il rejoint ce dernier dans le congrès fondateur du MNR. Après avoir mis entre parenthèses sa vie politique pour se consacrer à l’enseignement, il devient secrétaire général du mouvement de Philippe de Villiers en 2001, qu’il a rencontré l’année précédente. Il traite Nicolas Sarkozy d’imposteur, ce qui ne l’empêchera pas de le rejoindre par la suite. En effet, en 2009, il rejoint l’UMP, dans lequel il monte les échelons grâce à sa proximité avec Brice Hortefeux. Ainsi, il devient responsable des études d’opinion et des sondages en vue de l’élection de 2012. En juin 2012, il créé la Droite Forte, le courant qui obtient le plus de suffrages au sein du congrès de l’UMP. Lors de la primaire de 2016, c’est Nicolas Sarkozy qu’il soutient, puis François Fillon. A la défaite de celui-ci, il a essayé de négocier avec Emmanuel Macron en 2017, tout en continuant de jouer les premiers rôles au sein des LR. En juillet 2021, le président des LR, Christian Jacob, lui retire le statut de numéro 2 de l’organigramme suite à ses propos favorables à Robert Ménard, maire de Béziers. Au congrès LR de 2021, il a soutenu Xavier Bertrand pendant l’été, avant de rejoindre Eric Ciotti. Finalement, le 7 décembre 2021, la rupture est consommée, suite à son tweet où il se demande « comment rester insensible » au discours de Villepinte d’Eric Zemmour.