Jacques Julliard a connu trois grandes glaciations intellectuelles et politiques dans sa vie. Leur point commun? Elles viennent à chaque fois de la gauche. D’abord, le stalinisme, ensuite le maoïsme et enfin le wokisme (NB: de l’anglais être éveillé).
“Le stalinisme et maoïsme étaient les maladies de jeunesse du socialisme”
Et elles s’établissaient sur la division artificielle établie par des sachants (intellectuels et politiques) entre le camp du bien et celui du mal. Dans le stalinisme, c’était les États-Unis contre l’Union Soviétique. Dans la maoïsme, c’est le culte de la personnalité et le tiers-mondisme contre l’impérialisme occidental. De nombreux intellectuels se sont fourvoyés dans ces idéologies, en France notamment mais pas seulement. Et se sont aveuglés devant la réalité de régimes liberticides malgré l’évidence : « Quiconque d’ailleurs voulait se renseigner sur la nature de ce régime abominable, l’un des pires qu’avait connus l’humanité, y parvenait sans la moindre difficulté », dit-il.
Et c’est cette dimension proto-religieuse qui fait que dans les deux cas, on a parlé d’homme nouveau, ou plus récemment, dans le cas du wokisme, d’homme à déconstruire.
“Le wokisme est la maladie sénile de l’individualisme bourgeois”
Car la particularité du wokisme est qu’elle ne donne pas à voir un avenir radieux, mais vise à ranger les individus en fonction de leur sexe (qu’ils appellent genre), leur race, leur orientation sexuelle et une infinités de sous-catégories de ces premières. Son principe? Pervertir le coeur du capitalisme en Occident, qui s’est accompagné de siècle de raison, pour mettre l’hypersensibilité comme la norme supérieure de la dénonciation d’un ordre établi.
Le wokisme est une « peste » intellectuelle, qui, si elle n’est pas aussi mortifère que ces deux prédécesseurs, contamine plus vote qu’à son tour, notamment dans la jeunesse. C’est le cas du racialisme. Il témoigne de la régression de nos sociétés contemporaines dans des schémas de pensée qu’on pensait dépassé depuis que les races avaient été abandonnées dans les sciences humaines au profit d’une lecture génétique et culturelle des différences entre individus.
Jacques Julliard se dit confiant dans les capacités des intellectuels et universitaires français de combattre ce phénomène woke qui nous vient des Etats-Unis, mais combien de temps cette baudruche mettra-t-elle à se dégonfler? L’avenir le dira…
Onfray conseille aux gens de ne pas voter comment compte-il nous débarrasser de Macron et de l’Injustice que lui et son ministre de la Justice incarnent?