lundi 29 mai 2023 |

Le rattrapage de croissance pour 2021, cache-misère d’un quinquennat atone

Le slogan est beau pour les macronistes: La plus forte croissance depuis 52 ans : +7% en 2021. Et voilà que les français incrédules, s’imaginent déjà rattraper les chinois (+8%). Mais la réalité est un brin plus sombre.

Sur l’ensemble du quinquennat, on est à peine à 1% de croissance par an. Précisons que le dernier trimestre 2019 était déjà négatif. Et en 2019, la France avait une croissance moyenne du PIB estimé à 1,8%. En conséquence de quoi, ce “rattrapage” qui n’en est pas un, représente une fois et demi moins par rapport à son niveau moyen d’avant la crise du Covid, en 2019.


Injection inédite d’argent public

Ces mêmes ravis du locataire de l’Elysée nous chantent les merveilles de la réindustrialisation et du plein emploi. Ainsi, les français ont créé 1 million d’entreprises en 2021. Certes, mais combien sont des sociétés de façade destinées uniquement à encaisser les aides de l’Etat, comme les des crédits divers et le Prêt Garanti par l’État (PGE)?

Le dérapage des comptes publics, dans le tableau idyllique décrit par Bruno Le Maire et ses soutiens, ne compte finalement que peu dans cette belle affiche de campagne. Le quinquennat de Macron se solde par une dette supplémentaire de plus de 350 milliards d’euros. Cela portera son montant global à 115%, soit la bagatelle de 38 milliards d’euros chaque année, et ce, pendant 67 ans. Et encore, l’inflation rend le calcul incertain.


La crise covid ne représente pas la moitié de l’endettement supplémentaire

La crise covid va coûter 100 à 130 milliards au déficit budgétaire du projet de Loi de finances de 2022. Ce qui a déclenché une alerte du Haut Conseil des Finances Publiques, organisme rattaché à la Cour des Comptes, qui peine à croire les promesses de désendettement de Bercy.

Enfin, le grand emprunt européen, cette grande initiative fédéraliste de l’été 2020 de 750 milliards d’euros, représente 70 milliards d’endettement et la France n’en touchera que 40 en retour. Ça vaut bien un drapeau européen sous l’Arc de Triomphe.


L’irresponsabilité financière

Macron n’aura de toute façon pas la désagréable tâche de s’expliquer sur aucun de ces chiffres, puisqu’ils sont, comme dans jeu comptable complexe, consolidés et reportés bien, bien après la prochaine présidentielle. Mais il est certains que les dettes d’aujourd’hui sont les impôts de demain.

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Thomas Yves
Thomas Yves
Responsable éditorial de la Droite au coeur depuis 2020. Intérêts: livres, politique, géopolitique, économie, déconstruction, séparatisme islamique.
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