On savait déjà que la ministre de la transition énergétique Barbara Pompili voulait mettre des radars pour empêcher les gens de prendre leur voiture.
Désormais, les Jeunes avec Macron, organe jeunesse de LREM, reprennent à leur compte le principe d’un « pass écologie ». Et pressent la majorité de le mettre en œuvre.
De quoi s’agit-il? Par exemple, de priver les français demain, de prendre d’avion un certain nombre de fois dans l’année, au prétexte que cela pollue trop. Ou de conditionner les aides de certains français en fonction de leur équipement de chauffage, par exemple.
De toute manière, les possibilités sont infinies pour une administration vorace qui ne sait rien faire de mieux que d’empiler des normes et les règlements sur la tête des pauvres français. Le tout venant de chefs de gouvernement qui prennent des »jets » tout en l’assumant (comme le vol d’Edouard Philippe à 350.000€ pour rentrer de Nouvelle-Calédonie* en 2017), cela va de soi.

Trier les citoyens en dehors de la règle juridique
Dans une interview au Parisien, il y a quelques jours, le porte-parole du Gouvernement Gabriel Attal expliquait que le pays avait traversé la crise grâce à ses réformes (Interdit de rire). Et il précise quel serait le grand axe du second quinquennat de Macron, si par malheur, il a lieu :
« Dans l’après-Covid, on veut poursuivre la redéfinition, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales ».
Gabriel Attal, Le parisien abonnés, 29/01/2022
Or, le droit français, jusque dans ses fondements, fait bien passer les droits avant les devoirs, qui ne sont que peu cité dans ce que les juristes appellent le « bloc de Constitution ». Il y a d’ailleurs une déclaration des « Droits de l’Homme » et non des « Devoirs du Citoyen ».
Pour Mathieu Slama, auteur d’Adieu la liberté. Essai sur la société disciplinaire (La Cité, 2022) il s’agit de «l’idée d’une société disciplinaire où il n’y aurait plus de droits inaliénables, mais des droits soumis au bon comportement des citoyens». Est-ce que le crédit social à la chinoise est à l’ordre du jour de la Présidentielle?
«Il n’y a pas besoin de faire de comparaison avec le crédit social en Chine pour critiquer la formule de Gabriel Attal : privilégier la notion de devoir, en revanche, revient à bâtir un ordre moral plus qu’un ordre juridique. C’est ce que n’arrête pas de faire Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat en distinguant les ‘bons’ et les ‘mauvais’ citoyens»,
Mathieu Slama, Le Figaro abonnés, 31/01/2022
On le voit bien, du début de quinquennat où certains élus LREM riaient à gorge déployée des élus de droite qui voulaient un couvre-feu pour mineurs dans un contexte de violences urbaines aux mêmes qui aujourd’hui veulent interdire aux français de vivre comme ils l’entendent, il y a eu, en plus d’une dérive liberticide que la science peine à expliquer, l’hubris d’une majorité que rien ne semble pouvoir entraver.