Le halal est né avec le commerce de la viande halal. Pour la production de cette viande, l’animal est égorgé sans étourdissement. Sa filière est organisée par des religieux. A partir des années 90, l’organisme AVS, la première agence de certification du halal, commence à démarcher les boucheries avec de la marchandise de qualité moindre que les boucheries orientales traditionnelles. Pour accentuer son rayonnement, cet organisme fait du porte-à-porte de façon méthodique dans les quartiers où la population musulmane est la plus nombreuse.
Le halal, promesse de paradis
Et cela, en vendant le fait que quiconque mange de la viande halal fait une bonne action (dite hassanat), prépare son salut pour le « Jugement Dernier » et profite à la communauté. En 2017, selon l’Institut Montaigne, seuls 40% des pratiquants musulmans tenait la consommation de viande halal pour un pilier de l’islam. Mais ce chiffre s’est certainement renforcé depuis.
« Même si vous êtes peu ou pas croyant, si vous recherchez de la viande halal pour une raison ou une autre, vous irez de préférence chez le salafiste à la barbe, le gars à la barbe la plus longue car vous avez le sentiment que sa viande sera mieux contrôlée qu’une autre. »
L’anthropologue du CNRS Florence Bergeaud-Blackler, citée par Marianne, 05/02/2022
Un dévoiement de la religion?
Il faut ajouter que la viande halal n’a pas de signalétique européenne non plus. Ainsi, on peut consommer de la viande halal, sans le savoir, comme dans des préparations alimentaires d’assemblages par exemple.
Or, il est bon de le rappeler, le Coran ne parle pas explicitement de l’abattage rituel, qui s’est installé par la suite. Il y est fait interdiction de consommer des animaux qui meurent d’eux-même, de la viande et du sang de porc, ainsi que des animaux tués au nom d’un autre Dieu qu’Allah (comme le Dieu des juifs par exemple).
Le halal, commerce mondialisé
En France, depuis 1996, seules les mosquées d’Evry, de Paris et de Lyon sont habilitées à toucher la taxe halal. Mais le halal ne connait pas les frontières. Désormais ce qu’on désigne par le marché du halal représente à l’échelle de la planète des milliers de milliards de dollars. Les Frères musulmans (et les salafistes qui sont leurs agents) ont échangé leur marxisme d’antan en embrassant le capitalisme.
On trouve tout ce que le monde de la consommation a pu créer en déclinaison islamique: les vêtements, les jouets (comme les fameuses poupées sans visage), les cosmétiques, les médicaments, lkes entreprises, les crèches, les écoles, la finance, les vacances, etc. Et à ces nouveaux produits correspondent une demande, toujours en vertu des « hassanat », sur le modèle du commerce des indulgences à la fin de l’Antiquité.
Les grandes marques occidentales ont pris le train en marche, mais l’opinion publique est encore choquée par certaines de ces manifestations, comme le hijab unisexe de Benetton.
En fin de compte pourquoi consomme-t-on halal? Pour plaire aux plus fondamentalistes, ou peut-être, dans la majorité des cas, ne pas leur déplaire.
Bref, mieux vendre et plus grâce à l’idée du Paradis. Égorger des animaux bien conscient.
Donc, peut importe le respect de la nature tant que tu te fais du fric sous couvert devra barbe.
Barbare, petit, mesquin et toujours dans le sens du caché. Rien qui inspire l’âme droite à suivre ce mouvement.