Emmanuel Macron ne connait pas la signification du mot ridicule. C’est sous son impulsion que, malgré les réticences du ministre de l’économie de l’époque, Arnaud Montebourg, il vend en 2014 la branche nucléaire d’Alstom, un « joyau », aux américains, de l’américain General Electric.
Il sacrifie au passage, non seulement une part de notre indépendance énergétique, mais aussi 1.200 emplois salariés sur le site de Belfort.
Comme lot de consolation, Arnaud Montebourg se fera prêter des actions (en option d’achat) d’Alstom par l’intermédiaire de Bouygues. Actions que l’Etat n’a jamais utilisées au bout de 3 ans.
Un peu moins de sept ans plus tard, Emmanuel Macron, devenu Président de la République, célèbrera jeudi le rachat de cette même unité de production de turbine géante pour centrale nucléaire dite «Arabelle». Bref, on revient au point de départ. Ou presque si on « met de côté » la casse sociale. Et même si EDF (détenu par l’Etat à 83%) était le seul repreneur possible.
Achat voulu depuis 2019, il aura fallu que Macron change à 180° de discours sur l’énergie nucléaire pour renverser la table vis-à-vis des américains. Car pour aboutir à cet accord avec General Electric, la puissance publique a dû passer par les fourches caudines des règles de l’actionnariat, de la propriété intellectuelle et du périmètre d’activité (qui comprend le juteux marché de la maintenance). Les 200 millions de dolllars mis sur la table sont menu détail à côté de cela. Et ce rachat intervient alors que pour GE, ce ne fut pas la timbale espérée. Mais pour Emmanuel Macron, c’est avant tout une nouvelle occasion de se mettre en scène comme le roi de la réindustrialisation.