On l’apprend par le Canard Enchaîné ce matin, McKinsey France est sous le coup d’un contrôle fiscal, déclenché en décembre 2021. Bercy a donc attendu toutes ces années et la mise en lumière de son absence d’impôt sur les sociétés (NB: contrairement aux 422 millions d’impôts et de cotisations déclarés par le directeur associé de McKinsey France et ami d’Emmanuel Macron, Karim Tadjeddine) pour effectuer un contrôle fiscal de McKinsey. Si la commission d’enquête du Sénat a rapidement obtenu les preuves de l’arnaque, pour les spécialistes de l’optimisation fiscale, pourfendus par le Gouvernement, tous les voyants sont au rouge… depuis le début, comme les comptes de McKinsey, perpétuellement en déficit.
L’adresse au Deleware n’a ému personne à Bercy
Car il est connu de l’administration fiscale (La DGFIP) depuis longtemps que l’Etat du Delaware aux Etats-Unis est un paradis fiscal. Là-bas, il y a plus de sociétés que d’habitants et l’on paie un forfait de 250 dollars d’impôt. Le rêve de tout golden boy!
Et c’est là que McKinsey France verse tous ses bénéfices depuis 10 ans, à travers le mécanisme des « prix de transfert ». Ces prix de transfert sont des sortes de redevances payés à la maison-mère.
En théorie, l’administration demande des rapports très détaillés (jusqu’à mille pages) sur le calcul des bénéfices des sociétés, qui ne doivent être ni « anormaux« , ni « exagérés« . Si tel est le cas, l’imposition à la source monte à 33%. Dans les faits, jusqu’en 2021, Bercy n’a jamais rien demandé à McKinsey, pas même une note de synthèse annuelle de 4 pages malgré les sommes très conséquentes en jeu.
Je suis ministre de. J’envisage une retraite bien méritée. Croyez-moi. Je commande un rapport à un cabinet de conseil. 18 millions soit 15 millions pour bibi sur un compte discret au Delaware, le reste pour payer le service et, accessoirement me faire remettre un rapport médiocre… Chut!