Dans les années 60, la Suède s’est ouverte à une immigration d’opprimés venue des quatre coins de l’Europe du sud, que ce soit la Grèce (dictature des colonels), l’Italie (les années de plomb), ou la Yougoslavie (le socialisme de Tito). Et elle a pu l’absorber sans problème.
Une vision de l’asile maximaliste
Par la suite, au cours des deux mandats du social-démocrate Olof Palme à la tête du pays (NB: entre 1969 et 1976 puis entre 1982 et 1986), la politique d’asile de ce pays scandinave passe le « turbo ».
Elle élargit encore l’accueil des réfugiés venus des dictatures du tiers-monde, comme le Chili, l’Argentine, ou l’Uruguay. Puis des éthiopiens et des somaliens (entre 1977 et 1978), et l’année suivante et ce pendant presque dix ans, des Iraniens, des Irakiens et des populations kurdes. Et à l’éclatement de la Yougoslavie, le schéma se répète de nouveau. Ces damnés de la terre sont regroupés dans des zones reculées des villes appelées « cité-dortoirs » où, au fil du temps, il n’y a plus de suédois « de souche« .
Manque d’assimilation
Le drame supplémentaire de ces immigrations successives est que la langue suédoise n’est pas enseignée aux nouveaux arrivants au nom du sacro-saint « respect de la différence ». Côté professionnel, les métiers à faible qualification leur sont dévolus, notamment dans la restauration et les petits commerces. Les autorités s’offre bonne conscience en donnant les rênes du JT à une femme d’origine somalienne.
C’est deux ans après le deuxième passage d’Olof Palme à la tête du pays que se créé un parti d’extrême droite (Sverigedemokraterna) dont la progression électorale va suivre le rythme des dégâts provoqués par cette immigration forcenée (17% aux dernières élections).
Drogue et émeutes
Car cette immigration a donné corps à des mafias représentant diverses communautés. D’après les statistiques du pays, 85% des trafiquants de drogues et d’armes sont soit étrangers, soit nés à l’étranger.
Ce pays est devenu une décalque des Etats-Unis sur la plan de l’usage des armes à feu. En effet, la Suède est devenue le pays européen où la violence par arme à feu est le plus important. En 2021, on y dénombré 342 fusillades pour un total de 46 morts. Et la violence s’exprime aussi à travers des mouvements de la jeunesse désoeuvrée.
Les premières émeutes urbaines avec pillage et attaque des policiers à Stockholm ont lieu en 2008. Elles n’ont fait que s’amplifier au cours des années.
Depuis le Danemark, Rasmus Paludan, fondateur suédo-danois en 2017 du parti « Stram Kurs » (Ligne dure), pratique l’agit-prop et brûle des Corans en public. Sa venue en Suède a déclenché des émeutes sans précédent au début du mois d’avril, aux cris de Allah Akhbar. Lors des quinze jours d’émeutes qu’a vécu la capitale, les policiers ont du user de leurs armes à feu pour éviter de se faire lyncher.
L’actuelle première ministre suédoise Magdalena Andersson a dressé récemment un portrait désespéré du multiculturalisme qui n’est pas sans rappeler l’expression « vivre face à face » de Gérard Collomb quand il quitta le ministère de l’Intérieur:
«L’intégration a été trop faible tandis que nous avons connu dans le même temps une immigration massive. Notre société a été trop inconséquente sur cette question, et les moyens alloués à la police et aux services sociaux, trop légers (…) une telle ségrégation s’est installée dans le pays que, désormais, la Suède est compartimentée en sociétés parallèles. Nous vivons dans le même pays, mais dans des réalités complètement différentes».
Magdalena Andersson, le Figaro, 29/04/2022
Un choc démographique
Si ce pays est célébré comme étant le champion d’Europe de la baisse des émissions des gaz à effet de serre, rien n’avait préparé le peuple suédois à la submersion migratoire.
Dans les années 2020, la politique d’asile de la Suède (10,35 millions d’habitants en 2020) très généreuse avec les pays arabo-musulmans a achevé de changer le visage de la Suède. Et ce, en l’espace de 6 ans. Les chiffres sont là.
En 2014, 160.000 titres de séjour ont été distribués. Et cela s’est poursuivi, six années durant. Ainsi, en 2016, le solde migratoire était toujours de 109.000 individus. Au final, selon les données officielles, aujourd’hui, un suédois sur cinq vient d’un autre pays. Et parmi les naissances, un enfant sur quatre a un parent né à l’étranger.
La Suède est-elle le laboratoire de ce que toute l’Europe va bientôt devenir?
PS: Merci à G.E. pour l’aide pour la rédaction de l’article.