On l’a appris ce week-end, deux députés LR d’Ile-de-France dont c’est le premier mandat Robin Reda et Constance le Grip, ont été investis par Renaissance (anciennement LREM), provoquant leur départ « de fait » du parti.
Les républicains pris de court par Robin Reda
Ce samedi 7 mai 2022, le député Les Républicains (LR) de la septième circonscription de l’Essonne (Athis et Savigny-sur-Orge), Robin Reda, 30 ans a joué un sacré « tour » à ses militants. Qui l’ont mal pris. Et pour cause. Le matin même, il arpentait avec eux le marché avec des tracts aux couleurs des Républicains. Mais il savait déjà qu’il tournait le dos au parti.
Car en début d’après-midi, le parti présidentiel Renaissance faisait figurer son nom dans la liste de ses candidats investis. Et Robin Reda répercute alors cette information à Valérie Pécresse en premier lieu (NB: dans l’espoir de rester dans sa majorité au Conseil régional), puis par tweet dans la foulée.
Pourtant le jeune élu avait qualifié plus tôt le mandat Macron de « supercherie » et de « quinquennat du blabla ». Quelles solides convictions, n’est-ce pas?
Christian Jacob, lui, apprenait la nouvelle par SMS en plein huis clos du conseil national LR. Le patron des LR était justement en train d’affiner l’attitude du parti vis-à-vis de la double étiquette « LR/renaissance ». Comme c’est la règle en pareil cas, dans la septième circonscription de l’Essonne, comme ailleurs, LR présentera donc un candidat en face de Reda.
Le cas Constance Le grip
Même cas de figure pour Constance Le Grip, 61 ans, qui tractait sur le marché des Sablons de Neuilly-sur-Seine pour LR tout sourire, au milieu de 13 militants, la veille que son nom n’apparaisse sur la liste des investis par Renaissance, dans la 6ème circonscription des Hauts-de-Seine. Voici sa dernière photo aux couleurs des Républicains.

Les précédents: Les mêmes causes produisent les mêmes effets: l'attrait du pouvoir aura eu raison de ces opposants en carton pâte, comme Gérald Darmanin, qui qualifiait Emmanuel Macron de "poison définitif", Bruno Le Maire qui parlait d'un homme sans conviction et sans projet" ou encore Edouard Philippe qui en septembre 2016, se disait "en désaccord avec le Macron des actes".