Le journaliste vedette de Canal + et de France Inter Augustin Trapenard a donc collaboré avec l’ennemi, de manière plus active encore que le 75ème Festival de Cannes lui-même, qui avait pour faire bonne mesure cette année déroulé le tapis rouge à l’apologie du rodéo urbain.
Dix ans, pourtant, que les journalistes n’avaient plus tendu de micro à Mélanie Georgiades dite « Diams », ancienne rappeuse chypriote naturalisée française. Et à raison. Car il s’agit objectivement d’un étendard de la femme islamiste revendiqué. Une de plus.
Vous avez dit collabo?
Collaboration passive, donc, du Festival de Cannes qui programmait pour le plus grand plaisir de ses fans le documentaire égotique qu’elle a réalisé avec Anne Cissé et Houda Benyamina, intitulé « Salam » («paix», en arabe, NDLR). Ainsi, le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémeaux, ne cachait pas son embarras en s’exprimant avant la diffusion du film « Salam » sur la Croisette: «La vie qu’elle a décidé de mener ne pouvait pas la conduire à venir ici», explique-t-il (Le parisien, 27/05/2022).
Et pour cause, la jeune femme de 41 ans, remariée à un ex-rappeur franco-tunisien Faouzi Tarkhani, vit recluse depuis 2017 derrière son voile en Arabie Saoudite au service de l’oumma (NDLR: la communauté des musulmans).
Loghorée islamiste
Lors de cette interview, Mélanie Diam’s déroulait sa logorrhée islamiste devant un Augustin Trapenard au sourire complaisant. Un peu comme si André Bazin applaudissait au premier film de la nazi Helene Riefenstahl.
Vous trouvez la comparaison osée ? C’est que le documentaire fait froid dans le dos: La musique « haram », la haine de l’Occident, le Coran qui « sauve » des vies, tout y est. Et comme dans le Coran, tout est régi dans le détail dans le film « Salam »: les femmes qui témoignent sur la vie de Diam’s (sa mère, la chanteuse Vitaa ou l’écrivaine Faïza Guène) n’ont le droit de montrer que l’ovale de leur visage. Un « effet artistique », sans doute, comme le pointe l’essayiste Ferghane Azihari:
Plusieurs millions de vues en quelques jours
Et si les dégâts de cette propagande s’ils ne se font pas encore sentir, ils suintent déjà des chiffres de visionnages. Brut (la même chaîne web qui a l’obsession des violences policières, NDLR) se taille l’exclusivité de la diffusion sur Internet à la rentrée et depuis sa première diffusion le jeudi 26 mai 2022, celle-ci a déjà été visionnée quasiment 2,5 millions de fois en 2 jours. Et ça aussi, ça fait froid dans le dos.