Kahina El H. a aujourd’hui 25 ans et est la veuve de Sammy Amimour, un des terroristes du commando islamiste du 13 novembre 2015. Celui-ci a ensanglanté Paris et Saint-Denis avec ses 8 complices avant d’actionner son gilet explosif pour soi-disant « mourir en martyr ». Kahina El H. avait rencontré Sammy, natif de Drancy, en France à l’âge de 17 ans et s’étaient rendu avec lui dans la zone de combat dans l’Est de la Syrie pour y installer un califat islamique et se marier dans la foulée avec lui en 2014 en épousant la cause islamiste immédiatement.
Mail de menaces envers la France et les mécréants
Les menaces de cet individu contre la France étaient précises et répétées. En novembre 2014, Kahina El H. envoyait le mail suivant à sa famille restée en France:
« Bientôt, la France et toute la coalition vont savoir ce qu’est la guerre. Vous nous tuez, on vous tue, l’équation est simple. »
Un mois plus tard, la jeune femme faisait parvenir une ultime vidéo à la sœur de Sammy Amimour selon laquelle elle menaçait de venir en France pour « égorger les mécréants ». En 2015, elle se réjouissait des attentas de Charlie Hebdo et exhibait fièrement sa propre ceinture d’explosif.
Quelques jours après les attentats elle se vante auprès de sa mère par SMS en lettres capitales, d’être « la femme d’un kamikaze ». A son ancien professeur de français, elle envoie ce mail en se vantant de l’avoir encouragé à se faire exploser:
« J’envie tellement mon mari, j’aurais tellement aimé être avec lui pour sauter aussi ».
Retour discret en France par la case prison
Kahina El H. est revenu en France le 5 juillet 2022 (Information de RMC). À son arrivée sur le sol français, elle a été séparée de ses trois enfants, qui ont été confié à une famille d’accueil en Seine-Saint-Denis sous l’égide de l’Aide sociale à l’Enfance. La djihadiste est actuellement en détention provisoire, poursuivie pour « mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « apologie publique d’un acte terroriste ».
La djihadiste fait partie des 16 femmes djihadistes (entre 22 et 39 ans) et 35 enfants, extraits des prisons du nord-est de la Syrie. Et il en reste probablement dans ces geôles (jusqu’à 80, et 250 enfants, selon l’avocat Ludovic Rivière qui suit ce dossier).
La CEDH trouve que la France manque d’humanité avec les djihadistes
Ce qui n’est pas sans conséquence. Ainsi, la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné récemment la France pour son refus de rapatrier 2 femmes djihadistes (femmes ayant prêté allégeance à l’Etat islamique) à la demande de français. Et pire encore, (si c’est possible) Il y a deux semaines, la Cour européenne des Droits de l’Homme condamnait la France pour l’expulsion de deux Tchétchènes dont l’un est un suppôt de l’Etat Islamique. Et les familles plaignantes se voient verser 31.000 € de la part de l’Etat français. Si ces deux arrêts n’ont pas de valeur juridique vis-à-vis de la France, il dise tout de l’idéologie des juges européens en matière de souveraineté.
Comme toutes celles qui présentent un profil radicalisé, Kahina El H. ne sera pas jugé avant deux ans, devant une Cour d’assise spéciale. Les autres prisonnières revenues de Syrie embastillées à la prison de Rennes bénéficient de cellules individuelles de 11 m2 avec téléphone au mur et douche individuelle (elles s’habillent déjà d’un rideau de douche, ça peut être une source d’économies).
Rappelons que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti s’est fait fort de suivre les condamnés pour terrorisme islamiste minute par minute et a déjà échoué avec l’assassin de Yvan Colonna Franck Elong Abé. La seule question qui se pose désormais est: quand est-ce que ces fauves vont sortir ?