Le 6 octobre 2022, un amendement courageux de l’eurodéputé « Les Républicains » François-Xavier Bellamy était définitivement rejeté par la gauche européenne (groupes écologistes et socialistes: The LEFT/La Gauche, S&D et Greens/EFA) avec la complicité du groupe soutenant Emmanuel Macron, « Renew Europe ».
La gauche « contre » et les centristes « aux abonnés absents »
Cet amendement, exprimé au nom du PPE (droite) visait à interdire tout prosélytisme vestimentaire au sein des institutions européennes, et notamment le Conseil de l’Europe de Strasbourg de la part des antennes européennes des Frères musulmans.
En cause, selon le parlementaire élu en 2019, le financement de certaines associations qui font de l’entrisme islamique au nom de la lutte contre les discriminations. Il avait été balayé par les centristes et la gauche réunis lors de la discussion préalable qui a abouti au texte de synthèse, avant que toute la gauche ne se lève pour écarter l’amendement à l’oral.
Dans le texte final, il est uniquement mentionné que :
«Le Parlement européen est préoccupé par le lobbying continu exercé auprès des institutions européennes par des associations islamistes réactionnaires, qui peut s’apparenter à une ingérence étrangère dans nos démocraties».
Paroles, paroles, dirait-on… Car cette dénonciation de principe (l’expression « islamistes réactionnaires » étant redoutablement redondante) ne débouche sur rien de concret.
La fillette voilée, dernière en date de plusieurs campagnes européennes
A l’origine de cette proposition, François-Xavier Bellamy était révolté par les campagnes récentes du Conseil de l’Europe qui présentait une fillette en hijab (NB: image retirée en catastrophe devant le tollé) ou qui prenait comme slogan «la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab».
Il faut dire que le 21 septembre 2022, ce même Parlement européen accueillait une association, FEMYSO, « faux nez de l’islamisme » (selon les mots de Marlène Schiappa) qui déroulait sa logorrhée victimaire et propageait l’idée d’une « islamophobie systémique » en Europe. On peut aussi citer l’ENAR pour compléter le tableau.
Contexte: L'amendement s'inscrivait dans le cadre d'une résolution visant le régime iranien. L'Iran est à l'origine de la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Jina Amini, qui avait eu le tort de montrer quelques cheveux en dehors de son voile. Ce régime théocratique mène une répression féroce contre ceux qui s'oppose à sa "police des moeurs" et impose le voile islamique.