Selon le Conseil d’Analyse économique (CAE), la France enregistre un « décrochage éducatif » depuis 30 ans par rapport à des pays aux richesses comparables (voir graphique ci-dessous). Ce décrochage se fait dans toutes les classes sociales, y compris parmi les meilleurs élèves. Voir la note du CAE, intitulée « Cap sur le capital humain pour renouer avec la croissance de la productivité » (septembre 2022) [PDF]
La France décroche par rapport aux autres pays, notamment la Corée du Sud et le Japon
Le niveau en maths s’effondre
Alors qu’il est avéré, que pour le meilleur ou pour le pire, le marché du travail mondial recrute de plus en plus de personnes possédant des compétences en mathématiques et représentations graphiques, ce niveau-là s’est également effondré dans notre pays au cours des 20 dernières années selon l’indicateur de référence PISA. Cela ne s’était pas amélioré sous l’ère du ministre Jean-Michel Blanquer qui avait mis les maths en option au lycée.
A l’heure de la rentrée 2022 où le ministre de l’Education Nationale Pap NDiaye s’est donné comme mission prioritaire de « lutter contre les discriminations », que l’on sait que les profs ont été recrutés avec des lacunes particulières dans l’enseignement en septembre 2022 et que l’on a distribué l’année dernière le baccalauréat à 91,1% des lycéens, ne serait-il pas plutôt temps de demander à l’école de mettre le paquet sur le savoir et les enseignements les plus exigeants pour rattraper un retard autrement irrécupérable?