L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publiée une étude le 5 juillet 2022 qui suggère que la part des naissances parmi l’immigration extra-européenne a explosé en France, notamment en ville.
Ce changement démographique modifie en profondeur la société française. C’est le sens que Pierre Lellouche, deux fois secrétaire d’Etat sous Nicolas Sarkozy (Affaires européennes et Commerce extérieur), né à Tunis, a formulé sur CNews.
Une immigration de deuxième génération très représentée
Selon l’institut, contacté par Le Figaro, en 2021 «39,4% des enfants de 0 à 4 ans ont un lien à l’immigration sur 3 générations». Vous l’avez compris, cela signifie que les enfants de cet âge sont soit nés à l’étranger (0,8% de l’ensemble des enfants de 0 à 4 ans), soit ont au moins un parent immigré (11,3% de l’ensemble); soit deux parents immigrés (13,3% de l’ensemble), soit ont un grand-parent immigré (12,2% de l’ensemble). Pour conclure, 1,8% de l’ensemble de ces enfants ont quatre grand-parents immigrés.
Dans la catégorie la plus large étudiée, celle dénombrant au moins un parent ou un grand-parent immigré, 10,9% de l’ensemble sont originaires du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) et 5,6% du reste des pays d’Afrique.
Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec ceux des rejetons des pays européens qui représentent une part plus congrue, avec 4,5% d’enfants aux parents espagnols, portugais ou italiens, par exemple.
Une natalité des immigrés un cran au-dessus des autres
Les proportions se resserrent un peu sur la dernière catégorie étudiée, celle des enfants de la troisième génération, où les enfants du Maghreb et d’Afrique totalisent respectivement 5,3% et 1,5%, là où les trois pays européens sus-cités rassemblement 4,5%.
Si aujourd’hui environ 15 % des français des 40 et 44 ans sont immigrés, contre 6% dans les années 60, ce chiffre n’est pas prêt de redescendre au regard du taux de natalité des femmes immigrés (2,72 enfants par femme) qui a encore une avance significative sur celui des françaises non immigrées (1,79 enfant par femme), même si les descendants d’immigrés font à peine plus d’enfants que les autres sur le long terme.
Remplacement? Vous avez dit remplacement?
Selon l’INSEE et l’OFII (L’Office français de l’immigration et de l’intégration), en 2021 le total de la population maghrébine, africaine et asiatique représentait jusqu’à 11% de la population française. Mais quid de l’avenir?
Le 15 juin 2022, sur Sud Radio, le sociologue Hervé Le Bras avait concédé, par oppositions à la théorie d’Eric Zemmour sur le « Grand remplacement » (NB: il n’y a pas de prénoms maghrébins dans le top 10 de ceux les plus donnés en 2021) des « petits remplacements » en Seine Saint-Denis, à Tourcoing et à Mulhouse. Ce sont autant de lieux où la population « de souche » est devenue minoritaire, et où les populations en questions sont mal intégrées au reste de la population française du fait de leur langue et leur culture.
L’auteur, qui a le coeur à gauche, ne s’en cache pas, il compte sur les naissances dans les familles mixtes pour rendre ces « petits remplacements » les plus invisibles possibles, avec un brassage des ADN mais une constante de la religion et de la culture dominante.