On en sait plus sur l’état de santé exact de l’écrivain Salman Rushdie suite à l’attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 dans l’état de New York de la part d’un jeune homme américain de 24 ans chiite d’origine libanaise, Hadi Matar, qui a été aussitôt interpellé. Salman Rushdie avait dû être évacué en hélicoptère et mis sous respirateur artificiel.
L’auteur des Versets sataniques a reçu de nombreux coups de couteau au niveau du cou et de l’abdomen. Il a environ 15 blessures sur son corps, dont une qui a sectionné les nerfs d’un de ses bras, une autre qui lui a transpercé l’œil.
La (triste) loi des séries
L’écrivain est sous protection policière depuis 1989 et plus particulièrement depuis 15 ans. Son traducteur japonais avait lui-même été poignardé et égorgé en juillet 1991 par un ressortissant bangladais (même si l’enquête n’a jamais pu aller au bout). Pour ce natif d’Inde d’expression anglaise, cette protection resserrée lui pèse, d’autant qu’aux Etats-Unis où il s’installe en 2000, il s’imaginait pouvoir vivre moins clandestinement qu’en Europe (BFMTV). Il s’était séparé de ses gardes du corps.
En juin 2017, l’écrivain s’exprimait dans les colonnes de l’Obs au sujet du fondamentalisme islamique :
« Je suis en désaccord fondamental avec ces gens de gauche qui font tout pour dissocier le fondamentalisme de l’islam. Depuis cinquante ans, l’islam s’est radicalisé. »
Rappelons que l’attaque au couteau, tout acte barbare qu’il soit, a été salué officiellement dans deux théocraties, l’Iran, d’où vient la fatwa de l’ayatollah Rouhollah Khomeini qui le vise en février 1989, ainsi que le Pakistan.
