Métiers en tension nouvel appel d'air d'Emmanuel macron

Métiers en tension: ce nouvel appel d’air signé Macron

Le Gouvernement français a développé les contours de son futur projet de loi « asile et immigration » prévu l’année prochaine dans les journaux, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les présupposés qui débouchent sur la régularisation des illégaux qui travaillent dans les « métiers en tension » (secteurs où l’on peine à recruter) ne sont pas bons du tout.

Tout d’abord, c’est aux illégaux eux-même de demander leur naturalisation. Dans les filets du Gouvernement, les demandeurs d’asile, venus de pays en conflit, qui aujourd’hui, sont systématiquement acceptés sur le territoire, soit environ 250.000 par an.

Ensuite, pour les chiffres, justement, c’est la grande confusion, car quand Olivier Dussopt parle de « quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers », d’autres dans la majorité, comme la députée Renaissance Sabrina Agresti-Roubache parle d’ores et déjà de « pans entiers » de notre économie, et de « structurer l’immigration », plutôt que de la réduire.


Les individus réduits à une force de travail

Selon le curieux attelage macroniste Gérald Darmanin (intérieur) – Olivier Dussopt (travail), les français ne veulent pas faire ces « métiers en tension » qui ressemble à une liuste à la Prévert: (aides à domicile, pharmaciens). En un mot comme en cent, seule l’immigration peut venir pallier ce déficit de bras et de cerveaux.
La formation, l’adéquation avec le marché du travail et le rôle de Pôle emploi sont retirés du paysage, ils ne cadrent pas avec le discours du jour. Ce sont les mêmes qui clament que la France a retrouvé le plein emploi. Cherchez l’erreur.


Les français jugés assez bêtes pour gober un monde de gentils et les méchants

Les rôles sont bien répartis en macronie: à Gérald Darmanin les « méchants » illégaux, qui commettent des délits, en limitant leur nombre de recours et en les rendant « expulsables » faute de les rendre « expulsés » et à Olivier Dussopt les « gentils » illégaux, qui aiment la France et ses fameuses « valeurs de la République ». Des déracinés, qui s’intégreront mieux que l’immigration familiale venue des pays du Maghreb depuis les années 70. La belle fable que voilà.

La réalité des chiffres est là: les étrangers dans leur ensemble ont un taux de chômage deux fois plus important que les non-immigrés (15,3 % contre 8,3% en 2021). Deuxième chiffre: 40% des immigrés ont un niveau inférieur au brevet.

Pierre-Henri Dumont, secrétaire général adjoint des Républicains et député LR du Pas-de-Calais: « Donner des titres de séjour à tous les clandestins qui sont dans les métiers en tension, c’est profondément scandaleux (…) Une régularisation massive c’est créer un appel d’air et une solution de facilité pour faire plaisir au patronat« . Voir ci-dessous:

Pour se résumer, en lieu et place d’une immigration choisie, c’est toujours la logique de « l’immigré qui choisit » qui prime. Pas de sortie de la logique qui préside à la déjudiciarisation du séjour irrégulier issu des cours de justice européennes, et le renforcement des droits à la continuité familiale qui fait que des jeunes gens arrivant sur le territoire ou qui font un enfant sont sûrs, encore plus que les autres, de ne jamais en être exclu. Contrairement au Danemark ou la gauche a durci les règle d’entrée et restreint l’accueil ou au Royaume-Uni où le nouveau ministre de l’intérieur parle « d’invasion migratoire », sous Macron le mot frontière est un tel gros mot qu’on préfère le contourner.

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