Le directeur le clame haut et fort à qui veut l’entendre: « Son collège n’est pas violent ».
Pourtant, malgré cette dénégation de son directeur, d’après les témoignages recueillis pour certains depuis plusieurs années, au collège Dupaty de Blanquefort (Ville de 15 000 habitants en Gironde), la violence fait partie du quotidien. Et elle atteint aujourd’hui des sommets.
Les cours sont à l’arrêt
Hier, aucun cours n’a été dispensé, les professeurs ont manifesté devant la grille de l’établissement avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Plus de moyens », « plus de surveillants », « pouvoir travailler dans la sérénité et la sécurité ».
Pour le principal, c’est les travaux d’aggrandissemnt qui expliquent la violence
Comme dit en introduction, pour le principal du collège, ces problèmes récurrents de violence sont directement liés aux travaux d’agrandissement de l’établissement, les élèves travaillent dans des conditions précaires, « c’est à prendre en compte », dit-il. Un argument grotesque. Car le « pas de vagues », semble-t-il, a encore de beaux jours devant lui.
Laeticia explique plus en détail le contexte angoissant de ce collège. Voici son témoignage:
« Menaces de mort sur un surveillant à l’automne dernier, il y a aussi eu une prof qui a été attrapée par les poignets dans un cours, il y a une AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) qui s’est fait mordre, une enseignante qui s’est fait filmer à son insu…«
Un manque flagrant de personnel
Les parents, les professeurs dénoncent un manque de personnel : quatre ou cinq assistants pour surveiller les 780 élèves de cet établissement, c’est très peu!
Cette semaine, une équipe sécurité du Rectorat va venir établir un diagnostic de la situation. Certainement qu’ils vont commencer par s’intéresser aux travaux d’urbanisme en suivant la logique du directeur…