Quand on pense que le ministre de l’économie Bruno Le Maire nous vendait l’année dernière le retour des trente glorieuses ! Mais quelle fumisterie !
Un déficit commercial qui ne cesse de décrocher depuis 2020
On l’a appris en début de semaine, le déficit commercial de la France dépasse tout ce qu’anticipait le Gouvernement. Selon les données des douanes, ce chiffre abyssal passe un nouveau record historique à 159,5 milliards d’euros sur les 12 derniers mois, contre les 156 milliards prévus par les services de Bruno Le maire. Sur le mois de novembre 2022, c’est le solde des échanges de biens d’investissement qui baisse le plus, de 400 millions d’euros précisément.
Même hors énergie, point d’espoir pour l’avenir
La crise de l’énergie n’est pas seule en cause dans cet effondrement du solde commercial français. Si l’on exclut l’énergie (qui a flambée avec la Guerre en Ukraine), le déficit de la balance commerciale française se chiffre à 80 milliards sur 12 mois, ce qui est également un record. Crise dont ne sortira qu’en quittant le marché européen de l’électricité.
Avec un taux de croissance à peine positif (0,2%) anticipé pour 2023 dans un contexte mondial de croissance des pays industrialisés entre 0 et 1% et 113% du PIB de dette publique, on peut dire que l’année 2023, qui sera marquée par le blocage prévisible du pays par opposition à la réforme des retraites comporte tous les risques pour achever notre économie.
La dette publique explose sous Emmanuel Macron
Pour rappel, sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, elle a augmenté de 600 milliards d’euros (dont le fameux « Quoi qu’il en coûte »). Désormais, la dette publique française, à 113% actuellement, devrait allègrement passer les 120% du PIB.
Notre malheureux pays, dirigé par le « Mozart de la finance », se retrouve selon Eurostat en cinquième position des plus mauvais élèves de la Zone euro en mati!re de dette publique (derrière les pays du « Club med« , c’est-à-dire la Grèce, l’Italie, le Portugal et l’Espagne).
Cette mauvaise nouvelle s’accompagne d’une autre: c’est la hausse des taux d’intérêt de remboursement de cette dette. Les taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans sont au plus haut depuis avril 2012 à 3,10%. Quant au niveau de l’inflation pour les ménages et les entreprises, elle devrait rester se faire sentir fortement au premier semestre, entre 3 et 4%.