Pourquoi le Tribunal administratif de Toulouse a t-il changé d’avis entre la mesure d’expulsion ordonnée à une centaine de jeunes migrants « mineurs » le 29 décembre 2022 et sa levée le vendredi 13 janvier 2023?
Des clandestins arrivés au Printemps
Ces migrants venus d’Afrique, au nombre variant en entre 80 et 100, ont débarqués illégalement en France au printemps 2022. Ils avaient investi, avec un collectif d’ultra-gauche, quatre niveaux du bâtiment 4R3 sur le campus de l’Université Paul Sabatier (propriété de l’Etat) depuis mi-décembre 2022 après avoir été expulsés de l’ancien EHPAD des Tourelles.
La raison de la mesure d’expulsion reposait sur les « risques chimiques et électriques dans le bâtiment« (produits chimiques en sous-sol, absence d’équipement adapté pour assurer la sécurité et l’hygiène des occupants, défaut de système de sécurité incendie)
En janvier 2023, Maître Fanny Sarasqueta, conseil des mineurs isolés a su trouver les mots pour confirmer une « absence de risque avéré » dans le domaine chimique et électrique et les craintes sur les conditions sanitaires et la sécurité incendie ont, elles aussi, été levées. C’est ainsi qu’elle a trouvée l’oreille bienveillante du juge.
Les « mineurs » isolés sont majeurs
Pour le juges des référés du tribunal administratif de Toulouse, « l’expulsion n’est ni utile ni urgente ».
Ces soit-disant « mineurs » isolés pourront ainsi rester en France. L’évaluation par le DDAEOMI (Dispositif Départemental d’Accueil, d’Evaluation et d’Orientation des Mineurs Isolés) a conclu qu’ils étaient majeurs.
Néanmoins, tout majeurs qu’ils soient et en l’absence de mesures coercitives pour leur faire passer un test pour prouver le contraire, comme c’est le cas trop souvent dans notre pays, ils seront examinés par le juge des enfants (pourquoi se priver!), pour un placement éventuel à l’Aide sociale à l’Enfance et un placement aux frais de la collectivité. Elle n’est pas belle la vie ?
Source : La Dépêche / Image d’illustration