La France chute dans le classement mondial de ses infrastructures routières. Elle est 18ème sur 141 pays alors qu’elle était encore première en 2012. Or, 30% des accidents mortels sont liés à l’état des routes.
La France, c’est 1,1 million de kilomètres de routes, dont :
– 380.000 km gérés par les départements
– 700.000 km gérés par les communes
La décentralisation, principale coupable
L’Etat est responsable du réseau non concédé mais aussi de l’ensemble des infrastructures françaises. Avec les décentralisations successives et la disparition des directions départementales de l’Équipement (DDE), la politique nationale routière a disparu au profit de 11 DIR (Direction Interdépartementales des routes), aux stratégies et visions hétérogènes.
On voit dans ce document de la Cour des Comptes, une nette augmentation de la dégradation des chaussées :

Quand on n’entretient pas, il faut payer plus!

Malgré des dépenses de 22% supérieures entre 2012 et 2019, l’Etat des routes s’est dégradé :
En 2012, la France est première sur 141 pays
En 2019, la France est 18ème sur 141 pays
L’Etat a eu recours à un cabinet d’audit suisse pour simuler l’effort budgétaire et l’impact sur nos routes. Il en ressort que même si les sommes engagées sont colossales (1.028M€ en 2033 au lieu de 676M€ en 2012), elles ne suffiront même pas à maintenir l’état actuel des routes françaises tant le vieillissement est généralisé!
L’Etat contrôle l’alcoolémie, la vitesse, le pouvoir polluant des voitures des français, mais quand diable contrôlera t-elle ses routes?